Les patronymes fréquents à Haspres
 

La genèse de cet article est née de mes recherches généalogiques et plus précisément des patronymes que l'on reconnait rapidement comme étant localisé à Haspres.

Retrouver l'étymologie d'un nom est difficile et hasardeuse, nous laisserons donc le soin aux spécialistes de ce prononcer sur le sujet et nous contenterons de ne donner que les traces retrouvées dans les archives de notre village.

 

Origine des patronymes :

Débutons cet article par définir quelques termes utiles à sa compréhension. Le patronyme est le nom donné à une personne qui porte le nom du père. Le matronyme est le nom donné à une personne qui porte le nom de la mère. L'anthroponymie est l'étude des noms de personne, voir Albert Dauzat, ou encore l'excellent article de Monsieur Bigotte Haspres des origines anthroponymique. L'aphérèse est la disparition de la première, voire de la seconde syllabe d'un patronyme.

Dés la nuit des temps, l'homme a eu besoin de nommer son prochain. Jusqu'à l'an mil environ, chacun est identifié par un prénom d'origine diverses (latin, gallo-romains, gallo-germanique) et variées (Baudouin I, II, III, IV, etc). Mais très vite avec l'essor démographique et économique qui suit dans de nombreuses villes et villages, il est difficile de s'y retrouver. L'apparition de surnom, né du langage parlé local, apparait entre le X° et XII° siècles (Baudouin du Hainaut). Le plus souvent, on retrouve des surnoms se référant au métier (Tisserand, Charpentier, Boulanger, Maréchal, etc..), au physique (Legrand, Petit, Leroux, etc..), au lieu d'habitation ou de provenance géographique (Dupont, Lallemant, etc...).

Donc à partir de l'époque médiévale, un individu porte un nom de baptême plus éventuellement un surnom (sobriquet). Enfin à partir des XIII° et XIV° siècle, l'individu porte un prénom et enfin un nom de famille héréditaire et définitif. Toutefois l'absence d'orthographe et de papier officiel d'identité vont rendre difficile la transmission de ces noms.

Paul Lebel nous propose quelques règles à retenir sur l'origine des noms. La première, quand un nouveau venu s'installait dans un village, ses voisins lui donnaient volontiers comme surnom le nom de la localité d'où il venait, par exemple le patronyme de DEVEMY pourrait être l'homme qui vient de Vimy, idem pour Dhaussy.

La seconde règle, quand la paroisse comptait un certain nombre d'écarts habités, les gens du village proprement dit avaient l'habitude de dénommer ces voisins éloignés à l'aide de l'appellation toponymique des maisons qu'ils habitaient.

La troisième règle, quand un nouveau venu, originaire d'une province éloignée ou d'une nation étrangère, se fixait dans une nouvelle résidence, ses voisins lui donnaient volontiers comme surnom l'adjectif formé sur ce nom de province ou de nation, par exemple Dhainaut, celui qui vient de la province du Hainaut.

Actes paroissiaux :

En 1539, François I°, fixe par l'ordonnance royale de Villers Cotterêts, l'obligation de la tenue des actes paroissiaux. Ces registres (baptême et décès) sont tenus par le clerc ou le curé de la paroisse jusqu'à la révolution.

Patronymes haspriens en 1575

Tacquet, De Hainaut, Josse, Fiévé, Hourdequin, Maireau, Desvigne, Boulenghier, De le Vigne, Debracq, Delelouvière, Maurisset, Desavoye, Flahaut, Devemy, Dugardin, Flameng, Lyon, Dufour, Debracq, Desmolins, Mascault, Godeffroy, Wagnet, Lemaistre, Chastellain, Dantegnies, Manart, Pillo, Lefebvre, Deverny, Bodequin, Caudelier, Beliart, De Roeulx, Bertin, Macarez, Sohier, Villain.

Consultez l'article sur le relevé d'assiette de 1575 pour de plus amples détails.

Patronymes haspriens en 1619

Mollet, Catteau, Deboeuves, Mereaux, Gaisse, Chevalier, Lienard, Journez, Pomereul, Bastien, Mercier, Joly, Blais, Leurent, Defers, Lehues, Marchand, Remy, Collin, Darras, Millet, Lussiez, Leclerq, Renault, Hauteman, Bertrand, Ladureau, Taisne, Leduc, Sevin, Brocquet, Louvion, Delestoile, Deverchin, Jacquemart, Lamand, Parmentier, Joly, Berteau, Collet, Lavallois, Hisbergues, Bailleux, Mathieu, Marouzé, Lecerf, Moreau, Patout, Bouloigne, Jean de Nivelle, Cacheux, Haliez, Morelle, Pipart, Mercier, Gosselin, Deleward, Largillier, Dupont, Lagrue, Defer, Crapet, Valet, Monsergent, Delmotte, Clement, Bera, Bélairt, Bastien, Barbotin, Largillier, Danis, Decornet, Dautel, Marlière, Deligne, Godefroy, Carré, Michaud, Resteau, Dhaussi, Hautcoeur, Cany, Wagré, Deliège, Boucly, Bricout, Plouvier, Foulon, Lescuyer, Dailliez.

Patronymes haspriens étudiés :

BERA : Charles Laurent signale dans son tome 2 de l'histoire de la Franche ville d'Haspres, un acte de vente passé le 23 janvier 1717 entre Marguerite Aubertine d'Haussy et Jean Béra Laboureur, sans doute ancêtre de Jean Béra, industriel à Haspres. Voir également l'article sur les établissements Béra.

BOUCLY :

BRICOUT : Un nom dont la racine "Bric" renvoie à la sottise ou à la folie. Il est assez fréquent dans le Cambrésis.

En 1646, Adrien Bricout, ancien fermier de l'Abbaye de Saint Aubert de Cambrai, reprend le bail de la cense de Maugré. Natif de Bevillers, il est le fils d'Adrien en Anne LEROY. Il épouse en 1673 par homogamie, Isabelle CARREZ, fille de Guillaume CARREZ.

Echevin de la ville d'Haspres, il signe le 25 janvier 1728 l'acte de baptême d'Adrien Béra. Il dépose son testament à Bouchain le 20 octobre 1729. Adrien Bricout décède le 7 novembre 1729, laissant la succession de la cense de Maugré à son fils Charles.

Signature d'Adrien Bricout

Voir également article sur la cense de Maugré

Lors de la vente des biens nationaux en 1792, nous trouvons dans l'état des domaines nationaux aliéné à la mairie de Valenciennes et comprise dans la soumission de la municipalité d'Haspres : 23 mencaudées, 39 verges de terre labourable occupées par Jacques Bricout pour la somme de 7.771 livres.

CACHEUX :

CARRE / QUARREZ : Voir article sur la cense de Bongré. La côte 15H6 contient également des informations sur le rendage et vente diverses à la prévôté.

Lors de la vente des biens nationaux en 1792, nous trouvons dans l'état des domaines nationaux aliéné à la mairie de Valenciennes et comprise dans la soumission de la municipalité d'Haspres : 476 mencaudées, 72 verges de terre labourable occupées par la veuve Quarré pour la somme de 94.862 livres.

CAULLET / BRUNEAU : Voir article sur la cense de Fleury

Lors de la vente des biens nationaux en 1792, nous trouvons dans l'état des domaines nationaux aliéné à la mairie de Valenciennes et comprise dans la soumission de la municipalité d'Haspres : une maison de cense de 494 mencaudées de terre labourable occupées par la veuve Bruneau pour la somme de 113.234 livres.

COLIN :

DHAINAUT : Nous trouvons en 1575 Jehan de Haynault, manouvrier, tenancier de l'hôtel Saint Nicolas.

DEBEVE :

DECORNET/DESCORNAIX : J'ignore l'origine etymologique du nom, existe t'il un lien avec la famille d'ESCORNAIX ? Il est pratiquement certain qu'Haspres fut le berceau de la famille DECORNET. Il n'y a malheureusement plus de DECORNET à Haspres de nos jours.

Voir également famille DECORNET

DELIEGE :

DELMOTTE :

DESVIGNE : voir article sur la ferme de Fleury. Une monographie historique de l'abbaye de Saint Vaast, nous fourni des renseignements sur Aichard Desvignes, natif d'Haspres, fils d'un fermier de la prévôté. Devient Professeur de philosophie et de théologie à Douai, demeure successivement 36 ans dans le collègue de Saint Vaast dont il est régent, lorsqu'il est élu grand prieur. Il est également Vicaire général de Monseigneur le Cardinal de Rohan et Grand Aumonier de France.

DEVEMY : Bien qu'il semble qu'Avesnes le Sec soit le berceau de ce patronyme, nous trouvons en 1575 plusieurs Devemy à Haspres.

DISELERS :

Lors de la vente des biens nationaux en 1792, nous trouvons dans l'état des domaines nationaux aliéné à la mairie de Valenciennes et comprise dans la soumission de la municipalité d'Haspres : 312 mencaudées, 4 pintes de terre labourable avec une maison de cense occupées par Jean Jacques Diselers pour la somme de 61.515 livres.

La côte 15H6 contient également des informations sur le rendage et vente diverses à la prévôté.

DUGARDIN : En 1575, Antoine Dugardin, ancien homme d'arme, tenancier de l'héritage des pourcelets.

FLAHAUT : En 1575, on trouve Landrin Flahaut, manouvrier. Côte S.H.D 2XY24 de l'hôtel des invalides du 16 décembre 1728 : Antoine Michel Flahaut dit la Bonté, âgé de 47 ans, né à Haspres le 6 mars 1682, fils de Michel Flahaut et de Anne Lamand. Soldat du Sieur de Savary, Régiment de Conty ou il dit avoir servi deux ans. Etait auparavant dans le régiment Allemande de Saxe, 11 ans dans le régiment d'Agenois et un an dans le régiment des Bombardiers, est incommodé de douleurs dans les jambes, ce qui le met hors service. Il décède à Haspres le 31 mars 1746.

Voir également Michel Flahaut

LAGRUE : voir article sur le moulin.

Lors de la vente des biens nationaux en 1792, nous trouvons dans l'état des domaines nationaux aliéné à la mairie de Valenciennes et comprise dans la soumission de la municipalité d'Haspres : Un moulin à eau occupé par Pierre Lagrue pour la somme de 12.794 livres.

LAUMONIER :

LESTOILLE : La famille Lestoille est originaire de Picardie. D'après Charles Laurent, le nom paraît déjà en 1603 avec "Philippe Lestoille", maître de poste (succedant probablement à Jean Boulenghier, maître de poste en 1575) et avec "Robert de Lestoille", successeur de Philippe.

Robert de Lestoille est nommé dans un document intitulé Extrait d'un procès du conseil ordinaire du roi en Hainaut : Les mayeurs et échevins d'Haspres contre Robert de Lestoille (archive de l'état de Mons) daté de 1635.

D'autre part nous trouvons la signature Lestoille parmi celles des notabilités qui, en janvier 1639, approuvèrent la supplique des censiers Denis, Carré et de Monfort.

En 1654, un sieur de Lestoille est commissionné sous bailli d'Haspres par Dom Haccart, abbé de Saint Waast d'Arras.

Lors de la vente des biens nationaux en 1792, nous trouvons dans l'état des domaines nationaux aliéné à la mairie de Valenciennes et comprise dans la soumission de la municipalité d'Haspres : le marché de Jauray contenant 118 mencaudées, 2 pintes occupées par Lestoille pour la somme de 23.476 livres.

MAROUSEZ : Nous trouvons en 1575 Jehan Mauriset. Ensuite le nom d'Antoine Marousez, sans doute un ancêtre de l'ancien maire d'Haspres, se retrouve dans un parchemin daté du 30 août 1697. Antoine Marousez, homme de fief, sert ici de témoin à une lettre de dénombrement et déclaration d'un fief par Jean Baptiste Caffiau, provenant de la succession de Marguerite d'Hainaut, sa belle mère.

MAIREAU/MERIAUX/MEREAU : En 1520 (dénombrement de 1561), échevin, laboureur de charrue. En 1575, Jehan Maireau (Maireau), laboureur, tenancier de l'hostellerie de l'ange.

MASCAULT : En 1575, mayeur, occupe une maison et une brasserie.

MASSART :

Avant la révolution, les Massart font partie des familles les plus aisées du village. Notables ils s'allient avec des familles importantes : Lestoille et Lagrue. La matrice des rôles de l'emprunt forcé, établi par la loi du 19 frimaire an IV, indique une évaluation de capital de 22.000 livres pour l'année 1790. Mais la révolution arrive et les Massart émigrent (voir l'article sur la révolution).

Voici quelques actes glanés aux ADN (L1789).

 
 
Municipalité d'Haspres.
 
Nous Maire et officiers municipaux de la commune d'Haspres soussignés, certifions et attestons, que la citoyenne veuve Massart, fermière cultivatrice de cette commune, a perdu six chevaux, quatre et son chariot à la retraite des autrichiens et deux autres le 23 avril 1794 par les français en foi de quoi lui avons délivré ce présent pour lui servir et valoir ce que de raison.
 
Délivré à la maison commune dudit Haspres, lieu de nos séance, le 13 thermidor l'an III de la république.
 
 
 
Aux administrateurs du département du Nord.
 
La citoyenne Augustine Lagrue, veuve de Jean Baptiste Massart, cultivateur en la commune d'Haspres chargée de trois enfants, expose que par suite des ravages causés par l'invasion de l'ennemie, elle auroit perdu tout ce qu'elle possédait; que n'ayant reçue de la république aucune indemnité de ses pertes, elle se trouve dénuée detout et réduit à la misère ainsi qu'il conste d'un certificat joint; que néanmoins elle auroit été compriseà l'emprunt forcé de sa commune pour une somme de deux cent livres en numéraire à laquelle elle est dans une impuissance absolue d'y satisfaire, pour quoi elle vous prie de vouloir bien l'endécharger.
 
Le 13 ventose an IV, Salut et Respect, signé Augustine Lagrue, veuve Massart.
 
 

Dans la série 1Q, nous trouvons le 11 aout 1791 la requête de MASSART et JACQUEMART, fermier à Haspres, tendant à obtenir la location d'une grange de la prévôté pour y entreposer le fruit de leur récolte. Cette requête fait suite à la mise sous séquestre de la prévôté. La requête est présentée au district de Valenciennes. La dite grange se trouve à l'intérieur de la prévôté et suite à la mise sous scellés des appartements des religieux, un accès pourrait nuire à la sécurité, d'autant que certain pourrait voir d'un mauvais oeil la location gratuite accordée au Sieur Raoult par suite de l'incendie qui a ravagé sa grange. Par décision du 19 aout 1791, le district de Valenciennes décide de lui accorder l'usage de la grange à charge néanmoins de la vider à réquisition et d'en payer une rétribution au profit de la nation.

MERCIER : Nom d'origine professionnelle, etymologiquement le marchand au sens large et pas seulement celui qui fait commerce de mercerie. Le nom de Mercier apparaît en 1755, avec le prénom de François, et en 1789, lors de la convocation des Etats Généraux avec Mercier Pierre François délégué du Tiers Etat d'Haspres à l'assemblée de Bouchain.

MERIAUX : Il existe également sous la forme Mereau, ce nom pourrait être une dérivation de Maire. A ce sujet, je vous conseil la lecture de l'excellent recueil de Pierre Mériaux, La saga des Mériaux

MOREAU : Un des nombreux dérivés de More, surnom ayant trait au physique (couleur de peau) ou en tout cas à la couleur noire (du drap que vend celui qui reçoit ce surnom).

MORELLE : Matronyme de MOREL (plus fréquent en Bretagne), également un dérivé de More.

RENAUD/REGNAUT/RENAULT : Patronyme courant à Haspres, que l'on trouve orthographié de différentes façons.

Le 2 octobre 1767, le dénommé Jean Baptiste Renaud, habitant d'Haspres est assigné en justice et emprisonné à la prison royale de Valenciennes pour avoir refusé et fait acte de rébellion au sujet de la construction d'un mur et planché dans sa maison qui ne fait qu'une avec Simon Lehue.

Ce refus entraine un risque d'incendie de la paroisse. Le dénommé Wicart transmet une réquisition à Monsieur Desvignes, bailly de la franche ville d'Haspres, ayant pour objet de nommer d'office Gilles Boucly, maçon à Haspres et un charpentier à nommer par la loi pour la construction des dits mur et planché.

TACQUET : Il ne fait aucun doute que ce patronyme est très ancien à Haspres. La rue Faidherbe portait jadis le nom de ruelle Tacquet. Nous trouvons dans un cahier d'assiette daté de 1575, Noë Tacquet, meunier, homme d'arme de sa majesté sous la charge du comte de Havrez et lieutenant de capitaine pour la garde de Monseigneur le comte de Lalaing.

Nous trouvons également dans un cahier de 1575 le nom de Paris Tacquet propriétaire de la cense de Maugré.

Voir également les articles : Le moulin et XVI° siècle

TAISNE :

VERIN : Citons les mésaventures de Louis Vérin, mulquinier et cabaretier à Haspres, accusé d'avoir favorisé la désertion du maréchal des logis François PAINTAU, surnommé "l'aimable", du régiment de "Mestre de camp".

Le 3 janvier 1769, François Painteau rentre dans le cabaret de Louis Vérin pour y boire de la bière. Louis Vérin occupé à la tâche dans sa cave est appelé à revenir au cabaret par ses enfants. A la vue du militaire, Louis Vérin déclare qu'il n'a pas de bière et le prie d'aller en boire ailleurs.

Les deux hommes échangent quelques mots, et au passage de trois autres soldats dans la rue, Painteau demande que sa présence dans le cabaret ne soit pas signalée, et déclare que les autres veulent le battre. Louis Vérin prend la précaution de cacher Painteau dans une chambre de son logis.

Sans doute mis au courant de la désertion de leur camarade, les trois soldats finissent par entrer dans le cabaret pour y cueillir le dit Painteau cacher dans une chambre le sabre à la main.

Le conseil de guerre condamne immédiatement François Painteau à la peine de mort, passé par les armes le 5 janvier 1769.

Dans cette affaire, Louis Vérin accusé d'avoir aidé un déserteur, est laissé en liberté en raison de l'accouchement de sa femme. IL est condamné le 25 janvier suivant à payer 200 livres d'amende par une décision de Charles Vermeille, lieutenant général civil et criminel pour le baillage du Quesnoy.

L'intervention d'un certain D.A Lequin auprès du sieur Desvignes, avocat au parlement de Valenciennes, a t'elle soulager la peine de Louis Vérin : Il est certain que pour accuser avec fondement ce cabaretier de recellement, il fallait qu'il l'eut connu comme déserteur, mais il n'a pu le connaître comme tel par la précaution dont s'est servi ce déserteur en se donnant pour bas officier des dragons. Ce malheureux Vérin a subi hier à Valenciennes un interrogatoire. Il doit se rendre lundi prochain au Quesnoy. C'est un mulquinier de profession, qui a peine à gagner de quoi se substenter, et sa famille de pain d'orge. Vous conviendrez qu'il est bien digne de compassion. C'est ce qui m'engage à vous prier de lui être favorable. Je connais trop votre équité pour ne pas me flatter que vous rendrez à cette prière.



Haspres - Genealegrand
© 2015 - Olivier LEGRAND