1918
 
1917 XX Siècle 1919

En 1918, Haspres compte 2360 habitants (1836 au dessus de 12 ans, 524 en dessous de 12 ans), au lieu de 2941 habitants en 1911.

 
Portail de la Grande Guerre à Haspres
 

Au sommaire :

» Effondrement du front russe
» A Haspres pendant ce temps là
» La libération
» Les réfugiés
» L'armistice
» La vie reprend
» La croix de guerre

Effondrement du front russe

Le retour de Lénine en Russie, organisé par les allemands a pour effet de libérer du front oriental de nombreuses divisions allemandes. Celles ci se retrouvent donc en France en vue d'une grande offensive. Le 9 février 1918, un traité de paix est signé à Brest-Litovsk entre Allemands et Ukrainiens. Quand aux Russes, ils n'ont pas encore signé la paix, mais arrête la guerre. Le réel traité de paix entre Allemands et Russe adviendra fin février 1918.

Fin janvier débute une série de raid aérien sur Paris, sans doute le prélude d'une grande offensive allemande.

Le 21 mars, une attaque allemande est lancée entre la Sensée et l'Oise. Le 23 mars, le bombardement de Paris continue. Les balisticiens s'interrogent sur la pièce d'artillerie qui aurait tirée des obus de 240 depuis la ligne de front. Les combats s'intensifient sur le front de la Somme et de l'Oise.

Le 29 mars, Foch, alors général est chargé de coordonner l'action des armées franco-britanniques sur le front occidental. Paris est à présent bombardé quotidiennement par cet étrange canon surnommé Grosse Berthas.

Le 4 avril des combats d'une extrême violence ont lieu au nord de Montdidier. Le lendemain, Foch proclame Les allemands sont arrêtés, et maintenant nous allons faire mieux !

Le 15 avril, une offensive allemande est lancée dans les secteurs de Béthune et Bailleul. La bataille des Flandres est engagée.

Le 22 avril, l'as des as allemand, le baron von Richtofen, chef de l'escadrille des corsaires rouges est abattu près d'Amiens. Cet épisode marque l'intensification des raids aériens.

Le 28 mai, des luttes acharnées sont livrées sur la Vesle et Soissons. Face à la résistance des alliés, les allemands ne progressent pas. Ils subissent même des contres attaques causant de lourdes pertes dans leurs rangs.

Le 12 juin, nouvelle attaque allemande entre l'Aisne et la forêt de Villers Cotterets, pendant que les autrichiens lancent la bataille de Vénétie (Italie).

Le 15 juillet, une nouvelle offensive allemande est lancée entre Dormans et la Main de Massiges. L'attaque est repoussée avec l'aide des américains. Le 18 juillet, une contre attaque de l'Aisne à la Marne est organisée. Chateau Thierry est repris à l'ennemi. L'avance Franco Britannique se poursuit sur tout le front.

Début aout, les allemands tentent de fixer sur front. Le 7 août, Foch est nommé maréchal de France, nos troupes sont sur la Vesle. Le 21 août, Soissons est reprise, la ligne Hindenburg est enfoncée. Malgré l'acharnement allemand, nos troupes progressent jour après jour, libérant nos villes et villages de l'envahisseur.

Haspres pendant ce temps là

Nouvelle imposition de guerre

Le 11 janvier 1918, entre en application, une nouvelle imposition de guerre portée à la connaissance des habitants par affichage en date du 8 novembre 1917. Cette troisième imposition obligatoire, réclame à la commune d'Haspres 399.190 francs, payable de suite. La commune doit utiliser toutes les sources d'argent se trouvant en sa possession et à sa disposition pour le paiement immédiat de l'impôt de guerre obligatoire. La commune doit sans délai tenir une réunion du conseil municipal, provoquer la livraison de bons d'émission à laquelle appartient la commune et de faire suivre selon la manière en usage. Le paiement peut être effectué en argent d'état ou en bons d'émission autorisés par le Généralquartiemesiter. La remise doit avoir lieu en paquets ordonnés suivant la sorte de billets, bien liés et munis d'une note explicative.

Déclaration des baignoires

Document daté du 7 juin 1918

Noms et prénoms Quantités
1 Béra Richard1 émaillée
2 Lagrue Cossiaux1 émaillée
3 Veuve Cossart1 émaillée
4 Cossart Lagrue1 émaillée
 
Haspres - Soldats Allemands en 1918
 

Consortium des communes de la région de Valenciennes et des régions limitrophes

Une circulaire du 15 avril 1918, indique aux maires que leurs concitoyens doivent payer leur ravitaillement au magasin communal, de préférence en bons non approuvés de communes étrangères au consortium. Le magasin communal remettra ces bons en paiement au comité d'alimentation de Valenciennes qui les reversera à la caisse centrale du consortium. Les sommes supplémentaires devront être déposées par l'intermédiaire des maires entre les mains de M. Vergoet qui en fera l'échange.

Conformément aux prescriptions du decret du 5 février 1918 du Généralquartiermeister, l'échange des bons non approuvés des communes étrangères au consortium devra être terminé le premier mai 1918. Passé ce délai, la caisse centrale n'en assurera plus le remboursement. Quant aux bons de Valenciennes sur papier ordinaire, ils seront acceptés dans les caisses publiques du consortium et du ravitaillement pendant les quelques semaines nécessaires à la confection des bons de remplacement.

Faux bons en circulation

Il circule des faux bons de 50 - 20 - 10 - 5 francs du syndicat d'émission de Charleville Mézières, avec les signes distinctifs suivants :
1 - Papier blanc ordinaire, genre papier à lettre
2 - Caractères d'imprimerie beaucoup moins gras et moins apparents
3 - Numérotage à droite du bon, légèrement plus petit
4 - Dans l'intérieur du timbre "Syndic loi du 22 mars 1880 au lieu de LOi du 22 mars 1890.

Personnel enseignant

Le 26 février 1918, le prefet autorise la commune à rétablir les suppléments facultatifs qui figuraient aux budgets communaux en 1914 et à les accorder aux instituteurs et institutrices titulaires de leur poste au 31 juillet 1914.

Un grand nombre de municipalité ont accédé au désir du prefet, elles ont voulu par ces mesures bienveillantes, témoigner leur satisfaction à tout le personnel enseignant resté en poste.

Surveillance des jardins

Le 22 avril 1918, la commune se trouve dans l'obligation de nommer deux gardes de nuit pour la surveillance des jardins.

Cultivateurs et femmes de réservistes en difficulté

Par suite de la durée de la guerre, bon nombre de petits cultivateurs, qui ne tirent plus aucun bénéfice, ni de leurs fermes (les bêtes étant réquisitionnées), ni de leurs terres (la culture étant à Haspres totalement entreprise par l'autorité Allemande), ni de leurs propriétés (fermages ou locations restant impayées) se trouvent dans la gêne; il en est de même des femmes des réservistes que la commission nationale n'a pas admises au bénéfice de l'allocation militaire. Ces personnes solvables ont la faculté de demander des prêts à la commune, mais ce qui les fait hésiter à prendre cette résolution, c'est l'intérêt à 4% qu'ils s'engagent à rembourser 4 mois après la signature de la paix. Un certain nombre de ces intéressés demandent si le taux de 4% ne pourrait être identifié à celui de 1% accordé par les percepteurs pour les dépôts de fonds.

Oeufs

En avril 1918, la commune d'Haspres a livrée 1202 oeufs, moins que la livraison imposée. Lorsque la commune livre une quantité d'oeuf moins importante que celle demandée par l'autorité allemande, elle se doit de fournir des explications disant, si elle sera en état de livrer la quantité manquante et jusqu'à quelle date. Si non l'amende fixée sera imposée dans délai. Pour chaque oeuf manquant, l'amende est fixée à un mark. En mai, la livraison d'oeuf est fixée à 1821 oeufs par semaine.

Il est évident que la commune ne vas pas pouvoir livrer une telle quantité. Le mois d'avril a été plus mauvais que certains mois d'hiver, le temps pluvieux étant contraire à la ponte des poules. La nourriture pour les poules fait totalement défaut et sur ce point, la commune d'Haspres est beaucoup moins favorisée que les autres localités de l'étape. En effet à Haspres, toute la culture est entreprise par l'autorité allemande et les habitants n'ayant pas géré leur culture eux même et n'ayant pas battu eux même, n'ont pu recueillir le petit grain, réservé d'ordinaire pour la nourriture des poules. Toutes les petites pommes de terres ont été également emmagasinées.

Ruches

Un état du 30/06/1918, indique 2 ruches à cadres et 10 ruches non habitées chez Charlet Hisbergues.

Courant électrique

Un reçu du 8 août 1918, indique que la commune doit payer le courant électrique consommé pour l'éclairage militaire, public ou civil et fourni par l'autorité militaire allemande. Le prix est fixé à 200 marks pour la lampe installée et par mois. La commune doit verser cette somme le plut tôt possible à la caisse de la kommandanture compétente.

Matelas

Un état du 19/09/1918, indique le nom des propriétaires des matelas existant encore dans la commune.

1 - Aimable Colin, habitant rue de la Fontaine, personne infirme, autorisée à conserver par le commandant de la place Rittmeister Heilgendorff en 1917
2 - Déplanque - Delhaye, habitant rue de la ville, au même motif que ci dessus.

Charbon

Par un reçu (CRB Solesmes) daté du 19 avril 1918, émis par Monsieur Petit, délégué du C.R.B à Solesmes, nous apprenons que pour 2.380 habitants, la prévision de charbon pour juin 1918 est de 23.800 kilos pour les civils et 10.000 kilos pour les boulangers.

Un reçu (CRB Solesmes) du 1 avril 1918, indique une prévision de charbon pour le mois de mai de 59.525 kilos pour l'usage civil et 10.000 kilos pour l'usage des boulangeries.

Un reçu du 7 mai 1918, indique une prévision de charbon pour le mois de juillet de 23.800 kilos pour l'usage civil et 10.000 kilos pour l'usage des boulangeries. La boulangerie a un besoin très pressant en charbon, n'en ayant pas reçu depuis plus de trois mois.

Le 7 juin 1918, la population se trouve sans combustible et il est devenu presque impossible de cuisiner, chose qui devient très préjudiciable pour les ouvriers travaillant à la culture. Sur la démarche de ces ouvriers agricoles, la mairie demande si la ration en charbon ne pourrait pas être augmentée pour eux.

Un reçu du 6 juillet 1918, intitulé "briquettes reçues ce jour pour les boulangers" de 10.000 kilos, nous informe sur la distribution : Marouzé - 700 kg, Béra Soeurs - 900 kg, Denoyellle - 1900 kg, Cacheux Edmond - 1.200 kg, Cacheux Léon - 100 kg, Cattiaux - 100 kg, Louvion - 100 kg, le reste en magasin.

Le 4 août 1918, la kommandanture fait une commande (déjà réalisée en juillet) de 24 tonnes de charbon et de 10 tonnes de briquettes à fournir pour le mois de septembre. Le prix du charbon est de 31 marks 50 la tonne, celui des briquettes 42 marks. Le port s'élève à 7 marks la tonne à payer en monnaie allemande. La contre valeur de 1568 francs doit être déposé le 7 courant à la caisse de la kommandanture.

Haspres et son histoire

Pommes de terre

En mai 1918, un différent oppose la municipalité d'Haspres à la municipalité d'Iwuy au sujet du prix et de la qualité des pommes de terre. La commune d'Haspres a fournie à la commune d'Iwuy 26 tonnes de pommes de terre au prix de 15 francs le kilos (prix fixé par le groupe de Caudry). Or celles ci sont trop petites ou gâtées.

La municipalité d'Haspres se défend de cette incrimination. La livraison et le choix des pommes de terre ont été faites par l'autorité allemande. Les habitants ont livré l'an dernier leurs pommes de terre à l'autorité Allemande qui les a mises en magasin. Les 26 tonnes de plant ont été tirées par l'autorité Allemande de ce magasin sans faire appel pour la livraison au concours de l'administration communale. Le prix a été fixé par le groupe de Caudry.

 
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Ouvriers civils

En septembre 1918, quelques centaines d'ouvriers civils arrivent à Haspres. Se pose la question de leur ravitaillement.

Lazaret

Nous savons qu'un lazaret (hôpital) est installé à Haspres dès le début de la guerre. Sur le site mémoire des hommes (SGA), nous trouvons la trace de celui ci dans les actes de décès sous la forme de Hôpital de campagne n°9 du 4° corps à Haspres. Parfois figure la mention : Lazaret de Croisilles à Haspres. (??)

Les archives communales nous fournissent une liste d'ouvriers civils y travaillant en 1918 : Guivet Paul, Gueulin Pierre, Rimbaux Emile, Rimbaux Jean Baptiste, Davion Jules, XXX Dideudonné, Bridoux Eugène, Boulan Louis, Benoni Guillaume, Ringeval Jean, Daubresney Emile, Homberg Jean, Lancelle René, Caille Albert et Delplanque Armand.

Bois de Thiant et de Saulzoir

Le 30 avril 1918, Hector Cossart se plaint à la mairie des agissements par certains habitants de la commune dans le bois de Saulzoir et de Thiant. Les bois sont complètement dévastés par certains habitants qui font commerce de ce bois.

Sucrerie Caullet

Le 22 mai 1918, les fonctions de représentant de la sucrerie Caullet et Compagnie sont retirées de Monsieur Meriaux Henri depuis le 8 mars, date de la démolition des usines par les autorités Allemandes.

 
Haspres et son histoire
 

Population de Fleury

On dénombre au mois d'avril 1918 à Fleury, 21 personnes de sexe masculin au dessus de 12 ans, 29 personnes de sexe féminin au dessus de 12 ans et 13 enfants au dessous de 12 ans.

 

Pharmacie

Une lettre du 7 juin 1918 de Monsieur Bulté, pharmacien à Denain, réclame au maire d'Haspres : Je vous prie de remettre au porteur l'alcool que le comité américain donne à la commune pour les besoins de la pharmacie. Voici plusieurs distributions faites par le comité, je n'ai jamais rien reçu. Et dans ces conditions, il ne m'est pas possible de faire les préparations à base d'alcool, teinture d'iode, etc....

Toujours plus de réquisitions

Un état du 21 juillet énumère : 6 couverts en argent, 7 cuillères à café en argent, toutes les nochères en zinc à six mètres du sol, la toiture en zinc du bureau de la régie (Bascule), 4 chaises cannelées du billard, tous les arbres de la propriété César Caullet et de la sucrerie, toutes les ensouples du tissage parties avec les matières en cours et le fil (non revenues malgré la promesse de Mr Ern Rehwer de Dusseldort, xzt Sacheverständeger des Kriegsministeriums KRA Berlin), une tente démontable et un hamac, 4000 bouteilles à vin vides, six lanternes de voitures, 90 francs de malaxage de mélasses et pailles ( 4500 kg à 2 francs) commandé et enlevées par la kommandanture d'Artres et jamais payés (lettres de copie à l'appui), deux vases en bronze (cheminé du salon de César Caullet).

Un autre état daté de septembre 1918, indique pour la gendarmerie, les perquisitions suivantes :
- Dhaussy / Boucly : 1 marmite, 1 pot, 1 chaudron, 1 couet, 1 louche à soupe, 1 casserole, 1 seau, 1 cafetière, 6 verres à bière, douze assiettes, 6 tasses à café, 1 oreiller
- Marouzé / Dubois : 1 pot
- Princelle / Afflard : 1 paire de draps
- Bricout / Caullet : 1 traversin (avec laine), 1 couverture
- Lestoille / Delille : 1 paire de draps
- Mairie : 3 cuillières, 3 couteaux, 3 fourchettes
- Lagrue / Bricout : 1 couverture en laine, 1 traversin
- Decornet / Cocket : 3 serviettes
- Decornet / Dhaussy : 1 paire de draps
- Legrand / Gilleron : 1 lit
- Cacheux : 1 couet, 1 lit
- Sorriaux / Selliez : 1 couverture
- Mercier / Lengrand : 1 paire de draps
- Renaud / Dormand : 1 passette, 1 poële à frire
- Selliez : 1 poële à frire
- Debève / Taisne : 1 couvre lit

 
Haspres et son histoire
 

Vol

Monsieur Basquin, maire de Saulzoir, adresse le 16 aôut 1918, le courrier suivant : La nommée Delmotte Lamand, carte d'identité n°544 a été prise à voler des pommes de terre sur le territoire de Saulzoir. Elle a été prévenue qu'elle devait payer une amende de 10 francs pour la prime que nous accordons au garde à chaque procès. Elle a refusé de payer. Ne voulant pas nous seroir de l'autorité allemande qui, certainement, appliquerait des sanctions beaucoup plus sévères, je vous prie de vouloir bien faire avertir Madame Delmotte Lamand d'avoir à payer le plus tôt possible.

Agenda municipal

Voici un très bon résumé de la vie durant l'occupation, extrait de juin 1918

Lundi 27 mai 1918 :
- Liste des personnes désireuses de partir en France inoccupée
- Rectification à la liste des habitants

Mardi 28 mai 1918 :
- Liste des poules et des coqs
- Réclamation de paiement à Cambrai pour pomme de terre
- Chiffre de la population
- Affiche pour échenillage et salut des officiers
- Reçu 1472 marks pour 6.400 kilos de pomme de terre à Escaudoeuvres

Mercredi 29 mai 1918 :
- Remise de la liste des poules
- Réclamation pour illustrés de la gazette des Ardennes
- Réclamation pour colis perdus de gros et Soreau
- Demande de laissez passer pour Béra Julia

Jeudi 30 mai 1918 :
- Remise à la Kommandantur de la liste des personnes désireuses de partir en France inoccupée
- Réunion du conseil municipal
- Réponse à la note du comité
- Lettre pour Fassiaux
- Demande d'un laissez passer pour Lestoille Louise
- Lettre pour Fassiaux

Vendredi 31 mai 1918 :
- Compte du lait
- Compte des journaux
- Cartes de prisonniers et mandats
- Demande de laissez passer pour comité
- Liste des personnes admises à recevoir du lait
- Barème pour chômage
- Demande de laissez passer pour Flahaut Renée

Samedi 1 juin 1918 :
- Changement des cartes de pain
- Notes pour boulangers
- Compte des boulangers

Dimanche 2 juin 1918 :
- RAS

Lundi 3 juin 1918 :
- Rectification de la liste des habitants
- Remise des cartes de prisonniers de guerre
- Relevé des travailleurs pour chômage
- Laissez passer pour M. Sivéry, jeudi

Mardi 4 juin 1918 :
- Appeler femmes de réservistes
- Liste des évacués (état de paiement)
- Lait pour enfant (révision de la liste)
- Préparer états Gossuin
- Avancé 150 francs pour ouvriers civils
- Avancé à la kommandantur 260 francs pour salaires.

Mercredi 5 juin 1918 :
- Réunion du conseil municipal
- Paiement des évacués
- Appeler personnes qui ont eu des pommes de terre réquisitionnées
- Etat Gossuin
- Mandats pour pharmacien

Jeudi 6 juin 1918 :
- Bon pour cuisinières (Gosse, etc...)
- Bon pour cuisinière Vasseur
- Délibérations pour femmes de réservistes
- Etablir certificats de vie pour retraites pour accidents
- Payé 1541,33 + 238 marks pour charbon de juillet
- Reçu 1596,17 pour tissus livrés en octobre 1917.

Vendredi 7 juin 1918 :
- Laissez passer pour comité
- Réclamation pour charbon
- Cartes prisonniers civils

Samedi 8 juin 1918 :
- Compte des boulangers
- Dossier Lebrun Elisabeth, renvoyer CA FR de Taisne Lamotte
- Payer 147,50 marks à la gare pour transport charbon
- Reçu 25.000 kilos de charbon de Sieur Ghislain
- Reçu 29.000 kilos de charbon de Solesmes

Dimanche 9 juin 1918 :
- Réponse pour échenillage
- Mandats de prisonniers de guerre
- Reçu 1541,33 marks + 238 marks de la kommandantur pour dépôt, juillet, le charbon devant venir par C.R.B
- Remis réponse pour échenillage

Lundi 10 juin 1918 :
- Payer mandat des prisonniers de guerre.
- Rectification de la liste des habitants
- Publication, paiement, colza, prairie
- Bons pour cuisinières Vasseur et Gosse
- Payé la somme de 104 marks pour prisonnier de guerre
- Déclaration des voitures
- Déclaration des poussettes à sacs.

Mardi 11 juin 1918 :
- Paiement vieillards et femmes de réservistes

Mercredi 12 juin 1918 :
- RAS

Jeudi 13 juin 1918 :
- Etat des chômeurs
- Demande de laissez passer pour Flahaut Renée, Lieu St Amand

Vendredi 14 juin 1918 :
- Laissez passer pour comité
- Etat des prévisions
- Cartes prisonniers civils
- Réponse à la kommandantur concernant la récolte de 1917.

Samedi 15 juin 1918 :
- Compte des boulangers
- Paiement des chômeurs
- Révision de la liste du lait
- Publication de mariage de Béra Desvigne

Dimanche 16 juin 1918 :
- Colis pour prisonniers de guerre
- Préparer voyage Carlier à Valenciennes
- Certificat Taisne Louise, pièce pour M.Branquart
- Certificat pour farine blanche.

Lundi 17 juin 1918 :
- Etat des chômeurs et états de prévisions
- Rectification de la liste des habitants
- Bon pour cuisinière Vasseurs et Gosse
- Demande de voiture pour expédition des oeufs
- Demande de laissez passer pour M.Sivery
- Liste des colis
- Etats pour paiement des réservistes.

Mardi 18 juin 1918 :
- Expédition des colis pour prisonniers de guerre
- Demande de réunion de conseil.
- Réponse concernant les évacués
- Cartes d'identité
- Réponse à Monsieur le préfet concernant les évacués de Mory
- Payer le bois
- Demande pour réparation du pont de bois
- Payé 160 francs pour 10 m3 de bois.

Mercredi 19 juin 1918 :
- Exemplaire pour paiement de la récolte
- Voiture pour conduire les oeufs
- Envoyé à la préfecture changement à la liste des évacués
- Envoyé à la sous préfecture renseignements sur Fassiaux.

Jeudi 20 juin 1918 :
- Etablissement des laissez passer mensuels.

Vendredi 21 juin 1918 :
- Laissez passer pour comité
- Cartes pour prisonniers civil
- Délibération pour hospitalisation de Morelle
- Demande de lait supplémentaire à Solesmes
- Laissez passer mensuels
- Convocation conseil municipal.

Samedi 22 juin 1918 :
- Compte des boulangers
- Voir état civil
- Publication
- Demande pour lait à Solesmes
- Etablissement de 2 laissez passer
- Deux délibérations du conseil municipal
- Demande d'augmentation de la quantité de lait pour la population
- Demande pour Mm Brucelle
- Remis reçu d'argent pour dépôt de charbon pour règlement de compte.

Dimanche 23 juin 1918 :
- Etat des prévisions
- Liste des évacués pour Valenciennes
- Trois délibérations, une pour hospitalisation de Marie Joseph Morelle, une pour prêt de 1000 francs au bureau de bienfaisance, une pour demande d'emprunt du bureau de bienfaisance.

 

La libération

Voir mon article sur la libération d'Haspres en 1918

L'armistice

Le commandement allemand incapable de prolonger la lutte, capitule. L'armistice est signé le 11 novembre 1918, à Rethondes.

Le 12 novembre 1918, les cloches des villes et villages sonnent à toutes volées. Toute la journée, des salves d'artilleries sont tirées d'un peu partout pour célébrer la victoire.

Cette lettre de la préfecture datée du 19 novembre 1918, montre l'esprit au lendemain de la victoire : Dans un sentiment de patriotique fierté et d'unanime allégresse, les vaillantes populations du Nord libérées du joug de l'ennemi, ont à coeur de témoigner à nos héroïques soldats la reconnaissance et l'admiration dues à leur constante abnégation, à leur esprit de sacrifice, à leur ténacité et à leur courage incomparables qui ont assuré le triomphe des armées françaises sous l'égide du drapeau national.

Pour célébrer ce glorieux événement, nos villes, nos villages sont pavoisés et en fête. Au milieu de ces manifestations, pas une discordance ne doit apparaître. C'est le drapeau aux trois couleurs sans aucune adjonction, tel qu'il flottait sur le front de bataille, sous les plis duquel nos fils, nos frères ont combattu; ont versé leur sang, ont trouvé une mort glorieuse, qui doit maintenant orner les façades des maisons, symbole de l'union indissoluble de tous les enfants du pays animés du même désir de travailler désormais dans la paix et dans la concorde incessant de l'humanité.

J'ai confiance, Monsieur le Maire, qu'il vous suffira d'attirer sur ce point l'attention de vos administrés pour éviter toute dissemblance dans l'exhibition du drapeau national.

 
Libération de Valenciennes - 1918
 

La vie reprend

Comble du malheur, la grippe espagnole fait de terrible ravage parmi les évacués rongés par la faim et les multiples privations.

Il faut d'urgence établir et tenir à jour la liste de la population au point de vue du ravitaillement (nom, prénom, âge, profession et nationalité). Certaines localités sont évacuées en totalité ou partie. Les habitants reviennent peu à peu. Il faut que les organisations du ravitaillement connaissent au fur et à mesure qu'ils se produisent les besoins locaux. Il est des communes évacuées qui ont eu à recevoir des réfugiés, elles doivent immédiatement signaler les départs pour éviter qu'un excès de ravitaillement s'y produise. La main d'oeuvre et l'argent manquent, les communes doivent donc organiser au mieux avec les personnes valides la manutention des denrées.

Identification des munitions

Dès la fin des hostilités, l'armée Britannique prend en charge l'enlévement ou la destruction des explosifs. Il est urgent de dresser une liste indiquant l'emplacement de toutes les munitions éparses sur le territoire de la commune. Cette liste doit être remise au "Town Major" soit à "l'aréa Commandant" la plus proche.

Identification des dégâts

L'un des premiers travail de la mairie et d'indiquer à la préfecture le nombre d'immeuble de la commune qui sont totalement détruits et ceux qui sont réparables.

Des escrocs profitent de ces chantiers de reconstructions et offrent de réaliser des constatations de dégâts moyennant 6 % des pertes subies.

Par ailleurs, dans tous l'arrondissement de nombreuses plaintes sont formulées à l'encontre des pillages. Parmi les objets détournés, on compte ceux qui ont fait l'objet de réquisitions de la part des troupes allemandes. Certains individus en prennent actuellement prétexte pour considérer comme désormais vacants et sans maîtres des biens dont les propriétaires sont connus ou faciles à retrouver. Des affiches sont alors placardées sur les murs des villages rappelant que les propriétés non occupées doivent être respectées et que les biens détournés par les allemands, n'ont pas cessé d'appartenir à leurs propriétaires, qu'il est interdit de s'en emparer et ceux qui pourraient en être momentanément détenteur ont l'obligation de les restituer sans retard ou à les déclarer à la mairie.

Identification des militaires inhumés à Haspres

En décembre 1918, commence le travail de renseignement intéressant les tombes et la régularisation de l'état civil des militaires Français décédés. La commune est chargée de communiquer le nombre total des militaires Français inhumés depuis le mois d'août 1914 sur son territoire. Elle doit préciser la répartition des tombes au cimetières militaires proprement dites, cimetières communaux et tombes isolées. Les renseignements à fournir pour chaque militaire sont : Les noms et prénoms, son grade, son régiment, sa classe, son recrutement et son n° de recrutement, la date de son décès et le lieu d'inhumation.

Reconstruction du sol

Rapidement, il faut remettre en culture les terres qui n'ont pas été trop abimées par la guerre. Pour atteindre cet objectif, il faut d'abord procéder à la reconstitution du sol : bouchage des tranchées ou des trous d'obus, enlèvement des barbelés, etc....

Pour ce faire, une quantité importante de main d'oeuvre d'état (prisonniers de guerre, travailleurs coloniaux, militaires) doit être mise à la disposition du département. Chaque commune doit communiquer à la préfecture le nombre d'ouvriers qui lui est nécessaire, ainsi que les cantonnements existants pour les loger.

En attendant cette main d'oeuvre, les communes devront utiliser les travailleurs civils au chômage. Ces ouvriers seraient payés par la commune au prix pratiqués dans la région (autour de 50 centimes de l'heure) et les sommes ainsi déboursées lui seraient après contrôle, remboursées par le ministère des régions libérées. La direction des travaux seraient assurée par un agent local qui pourrait être provisoirement tout au moins, désigné par le maire et payé, comme les ouvriers, par la commune. Cet agent devrait envoyer à la préfecture, chaque semaine un compte rendu des travaux exécutés et des dépenses faites.

Carbonate de soude

Les ventes de carbonate de soude destiné à la préparation des bouillies cupriques a souvent donné lieu ces derniers temps à d'actives spéculations et à des reventes par filières, à des négociants ou à des industriels intermédiaires qui n'ont aucun rapport avec la viticulture. Par suite de ces pratiques fâcheuses, le cours de ce produit s'est élevé souvent à des prix excessifs. Pour éviter le retour de pareils faits, Monsieur le ministre de l'agriculture a décidé après enquête auprès des fabricants de carbonate de soude de limiter comme suit les prix de vente de ces produits : par wagon complet de 10.000 kg, 45 francs les 100 kg sur wagon, départ des usines. La préfecture demande aux maires des villages de signaler tout commerce comme mettant en vente du carbonate de soude, même provenant d'achats conclus antérieurement à la présente date (10/12/1918) à un prix supérieur aux limites pour spéculation illicite.

Logement des réfugiés ou rapatriés

Le 19 avril 1918 est promulgué une loi en vue du logement des réfugiés, rapatriés et en général de tous ceux qu'un fait de guerre prive momentanément de leurs logements. Le préfet exerce, directement et sans délégation de l'autorité militaire, le droit de régulation des immeubles et locaux vacants, meublés ou non meublés, destinés à la location, ainsi que ceux déclarés vacants par leurs propriétaires en vue de l'exonération des impôts.

Un article du 28 novembre 1918 intitulé Bulletin des réfugiés et des délivré du petit journal, indique : Rappelons que les évacués, dés qu'ils peuvent habiter leur ancien domicile dans les pays libérés, ont droit, pendant encore trois mois, à l'allocation journalière, si toutefois les services administratifs résident dans la commune et si le réfugié a été autorisé légalement à rentrer. Cet article, fait réagir le maire d'Haspres et souhaite savoir s'il s'agit là d'un ordre officiel. Par ailleurs, pour parer aux pressantes nécessités du moment, la commune emploie des ouvriers aux travaux de déblaiement et à l'arrachage des betteraves. Le travail ne manque pas actuellement, la difficulté est de savoir, où prendre l'argent pour le paiement des salaires ?

Monnaies allemandes

L'échange des monnaies allemandes qui se trouvent en possession des habitants des régions libérées y résidant encore, ou réfugiés, évacués, rapatriés ailleurs, aura lieu aux conditions suivantes arrêtées par le ministre des finances.

Les intéressés devront, dans un délai qui commence à courir le 26 décembre 1918 et qui expirera le 10 janvier 1919, faire à la mairie de la commune où ils se trouvent une déclaration totale des monnaies allemandes en leur possession, en indiquant la caisse du comptable du trésor à laquelle ils désirent que l'échange ait lieu. L'inobservation de ce délai sera de nature à entrainer prescription. Les déclarations devront être transmise à la préfecture du Nord sous le titre "3° Division - 1° Bureau". Cet échange sera effectué au taux de 1 francs 25 le mark dans un délai maximum de 15 jours. Seront acceptés : les billets, les monnaies d'argent, de nickel et de bronze et même les monnaies de fer et de zinc. Parmi les billets, seuls devront être reçus ceux de la Reichsbank, de la Reichskasse et des Danlehnskassen.

La reprise des reçus précédemment délivrés lors de l'échange des marks au taux de 0 francs 70 fera l'objet d'instructions ultérieures; jusqu'à réception de celles-ci il ne sera pas donné suite aux demandes de remboursement complèmentaire qui pourraient être présentées au sujet de ces reçus.

Devront être signalées a Armand Naudin, Préfet du Nord, les déclarations qui porteraient sur des sommes considérables et manifestement exagérées, en égard à la situation connue des déclarants. De même l'échange de marks au taux de 1 francs 25 est strictement limité aux habitants des régions envahies. Il serai abusif que tous les autres détenteurs de marks obtiennent le remboursement à ce taux de faveur en les faisant présenter par l'intermédiaire d'un réfugié, et, en particulier que de tels trafics aient pour origine une importation de cette monnaie faite en vue de frauder le Trésor. De semblables manoeuvres devraient être immédiatement portées à la connaissance de la préfecture. Elles tombent sous le coup du décret du 26 novembre 1918 et exposent leurs auteurs à la confiscation, à une amende de 500 francs au minimum et à un emprisonnement de 3 jours à 1 mois.

Le mark allemand, subit à ce moment une forte dépréciation en Hollande. Or comme les réfugiés viennent des pays récemment libérés, ils ne possèdent guère que de cet argent. Des trafiquants profiteraient de cette situation pour drainer l'argent allemand en Hollande et chercheraient ensuite à se le faire rembourser en France au titre des réfugiés.

Echanges des bons

Les industriels, agriculteurs, négociants et banquiers ont besoin de fonds pour la reprise de leur activité, aussi le ministère des finances, décide de procéder à l'échange de leurs bons communaux contre de la monnaie légale. Pour obtenir le remboursement, les intéressés doivent réunir tous les bons leur appartenant (exception seulement de ceux déposés à la recette municipale) et faire estampiller ou perforer ces bons par un bureau d'échange qui leur délivera un certificat.

Pour répondre à ces besoins, il y a lieu de constituer des commissions locales, chargées de fixer les acomptes à verser aux industriels, commerçants, agriculteurs et banquiers.

Une commission est instituée à l'effet de statuer sur les demandes présentées par les personnes appartenant aux professions ci dessus indiquées, dans le ressort de la chambre de commerce de Valenciennes. Cette commission est composée du Maire de Valenciennes ou de son délégué, du président de la chambre de commerce ou de son délégué, de Monsieur Philippe, directeur des douanes à Valenciennes.

L'heure de régler les comptes

Une circulaire du 25 novembre 1918 de la sous préfecture adressées aux maires de l'arrondissement, indique de déférer à la gendarmerie les individus qui, à un titre quelconque, se sont compromis avec l'autorité allemandes (trafic d'or, relations coupables avec la gendarmerie ou la police militaire, faits de délation, etc, etc...) Il y a lieu, bien entendu de ne porter plainte que pour des faits certains pouvant être prouvés par des témoignages sérieux, précis et concordants. Tout individu ayant commis un acte de pillage doit être déféré au procureur de la république.

Fêtes de Noël

Après quatre années de guerre, les fêtes de Noël et du jour de l'an ont revêtu le caractère de gravité et de tristesse que commandaient les circonstances. En 1918, Léon Robelin, Délégué Général de l'union des grandes associations Françaises contre la propagande ennemie, engage les maires de France à célébrer les fêtes de fin d'années dans l'allégresse de la Victoire. Les pensées, seront tournées vers ceux qui, par le sacrifice de leur vie, ont assuré la gloire triomphale de la patrie. C'est vers eux que la reconnaissance se portera. Les gestes de gratitudes seront offerts aux Enfants de ces vaillants, aux orphelins de la guerre.

Léon Robelin encourage les municipalités a rivaliser d'ingéniosité entre eux pour que les manifestations locales soient dignes des héros dont nous honorerons la mémoire en entourant leurs fils et leurs filles d'une atmosphère de tendresse et d'affection.

Les réfugiés

Edition du 18/09/1918 - On recherche la famille Bleuse, rue de Thiant à Haspres, pour renseignements importants, s'adresser au comité des réfugiés. (source : gallica - Journal des refugiés du Nord)

La libération a permise à beaucoup de familles, séparées des leurs depuis 1914, de demander des nouvelles de leurs parents mobilisés et de nombreuses correspondances parviennent à la section des renseignements aux familles du ministère. Or beaucoup de ces demandes concernent des militaires décédé depuis le début des hostilités et ayant en conséquence fait l'objet d'un avis officiel de décès notifié au préfet de leur département d'origine. Les maires doivent donc notifier d'urgence aux familles concernées les avis officiels de décès.

Remarques

Les registres de délibérations de 1914 à 1918 de la commune n'étant plus accéssibles, il est très difficile de retracer la vie de notre village pendant la guerre. Si toutefois vous disposez de document, de photos, de cartes de correspondance, d'anecdotes, n'hésitez pas à me contacter.

1918 - La croix de guerre

Nombreux sont nos combattants à être récompensés de la croix de guerre. Citons en quelques uns qu'il nous a été possible d'identifier.

Charles Telle né à Haspres le 6/12/1892, fils de Charles Augustin et Caroline Taisne. Incorporé au 127° RI. Cité à l'ordre du régiment : N'a pas hésité à sortir de son abri le 9 mars 1916, malgré un bombardement violent, a travaillé au rétablissement des lignes et grâce à lui les communications ont pu être rétablies.

Léon Béra né à Haspres le 5/03/1893, fils de Hugues et Adélaïde Banse. Engagé volontaire au 127° RI (classe 1913). Blessé le 15/10/1914 à Berry au bac. S'est fait remarquer par son énergie à entrainer sa section à l'attaque. A eu le pied brisé d'une balle. Médaille militaire et Croix de guerre le 27/10/1914.

 

Fin 1918, on compte 235.000 morts côté Français.

Haspres - Genealegrand
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