De puis la défaite de 1871, la France forge l'idée de reprendre à l'Allemagne l'Alsace et la Lorraine. Clémenceau à perdu la confiance des ouvriers et a été remplacé par Aristide Briand en 1909, ami de Jean Jaures. Elu président du conseil, il fait voter des lois afin d'améliorer le sort des ouvriers.
La France compte 39,6 millions d'habitants.
Armand Fallières occupe le poste de Président de la République depuis 1906.
L'age de la retraite des ouvriers est fixé à 65 ans. Son financement est assurée par les cotisations des salariés et des patrons.
En octobre éclate une grève des cheminots, celle ci est durement réprimée par Briand.
Grave crue de la Seine, Paris est innondé.
Mise en vente du premier paquet de cigarette de la marque "Gauloise".
En cyclisme Octave Lapize remporte le huitième tour de France devant Francis Faber.
En rugby, la France est admise à rejoindre la compétition internationale dans le tournoi des cinq nations. L'Angleterre remporte ce premier tournoi.
Ernest Lestoille est toujours le premier magistrat de la commune.
La vie continue à s'écouler tranquillement en cette année 1910. On va au cabaret, les salons de la démocratie dira Gambetta, discuter des évenements ou des potins du village. On garde en mémoire le magnifique succés de la fanfare acquis l'année précédente au concours d'Enghien (la municipalité attribue une gratification de 50 francs à Monsieur Gaubert, chef de la fanfare). Outre les fêtes communales de l'ascension (qui dure 4 jours) et du troisième dimanche de septembre (3 jours), les distractions sont nombreuses. Le tir à la cible est une discipline très prisée, afin de satisfaire les pratiquants, la commision des fêtes organise un festival le 19 juin 1910 (à cette occasion, un crédit de 3000 francs est voté).
L'abbé Baert, curé dynamique et influant, grand instigateur de la reconstruction du clocher, réalise une démarche d'achat de terrain pour "l'abri familial", dans le but d'édifier des maisons à bon marché au marais (rue de la petite chasse, de la grande chasse jusqu'au sentier longeant la rivière). Cette même année, il se manifestera vivement auprès du conseil municipal afin de faire réparer le toit de l'ancienne sacristie.
Le vieux pont de bois installé dans la rue des planches est dans un état préoccupant. Un projet de construction de pont charretier est mis à l'étude.
Un crédit de 35 francs est voté par la municipalité pour remplacer le fanion des canonniers.
Charles Delmotte, tambour municipal et le garde champêtre Brouta, réclament une augmentation de leur traitement.
Haspres : Le charivari en justice : 37 inculpés, dont 10 pour charivari et 27 pour insultes aux gendarmes, étaient cités pour comparaître mercredi 28 septembre, devant le tribunal de simple police de Bouchain. Aucun n'a comparu mais tous se sont fait représenter par un jeune avocat stagiaire du barreau de Valenciennes. Il demande l'acquittement de tous les inculpés. Ainsi, dit-il au président, vous montrerez votre grandeur d'âme et vous ferez preuve de bon républicain et de sincère démocrate. Tous les prolétaires de la commune d'Haspres vous en seront reconnaissants. Le ministère public a répondu : "Nous sommes ici pour rendre justice et non pour faire du sentiment ou de la politique". Il a maintenu son réquisitoire. Le jugement a été mis en délibéré.
Au cours des charivaris qui se succédèrent il y a quelque temps à Haspres, plusieurs individus outragèrent par la parole les gendarmes, chargés d'assurer le service d'ordre. Sont condamnés : Copin à une amende de 18 fr ; Joseph Dupont, huit jours de prison ; Guidez et Roland, six jours de prison avec sursis, Drancourt, six jours de prison (7 octobre 1910).
Sources utilisées :
- Registre de délibération
- VDN 27/09/2010
- VDN 04/10/2010