1911
 
1910 XX Siècle 1912
 

En France

Contexte quotidien

L'incroyable disparition :

Le plus célèbre chef d'oeuvre de Léonard de Vinci exposé au musée du Louvre est dérobé dans la grande galerie du Louvre. La Joconde sera finalement retrouvée deux ans plus tard.

La bande à Bonnot :

L'année 1911, marque les débuts de la bande à Bonnot. L'audace des malfaiteurs dépasse l'imagination de l'époque, c'est la première fois qu'une automobile est utilisée pour commettre un braquage.

Le 21 décembre 1911, Jules Bonnot et deux autres compères Garnier et Callemin se présentent rue Ordener à Paris à bord d'une voiture volée de marque Delaunay - Belleville. A 8h45, Ernest Caby, garçon payeur suppléant à la société générale, accompagné d'Alfred Peermans, descendent du tramway pour se rendrent à la succursale où il allaient déposer une importante somme d'argent. Soudain, Garnier et Callemin bondissent du véhicule. Garnier se précipite sur Caby et lui tire trois coups de révolver à bout portant. Le malheureux s'écroule sur le trottoir, sans perdre une seconde Callemin lui arrache le sac qu'il lance en direction de l'automobile. Le malfaiteur tente également de s'emparer du portefeuille de la victime, mais les cris des boutiquiers le force à sauter dans la voiture. Aussitôt celle ci démarre et la bande prend la fuite.

La bande à Bonnot

L'automobile est retrouvée abandonnée le lendemain matin sur la plage de Dieppe. Très vite l'enquête de police s'oriente vers le milieu anarchiste, Octave Garnier et Edouard Carouy dit Raoul Leblanc sont activement recherché.

Les "bandits en auto" continuent leur périple, le 27 février 1912 un agent de police qui tente de les verbaliser près de la gare Saint Lazarre pour conduite dangeureuse est abbattu. Le lendemain les malfaiteurs tentent de voler l'étude d'un Notaire de Pontoise. Reçu à coup de revolver, les bandits doivent s'enfuir.

Le 28 avril 1912, Bonnot réfugié dans un garage à Choisy le Roi est assiégé par la police et la garde républicaine. Après une longue fusillade, le prefet ordonne le dynamitage du bâtiment. Bonné est transporté mourant à l'Hôtel Dieu. La bande est arrêtée. Certains seront emprisonnés les autres accusés de meutres seront condamnés à mort.

La bande à Bonnot

En sport

La neuvième édition du tour de France est remportée par le Français Gustave GARRIGOU au terme de 5.344 km à la vitesse moyenne de 27.322 km/h.

.... Et à Haspres

Haspres comptabilise 2.843 habitants. Deux lignes de chemin de fer : Valenciennes - Busigny, Haspres - Solesmes traversent notre village permettant aux ouvriers du cambrésis de se rendre dans le bassin sidérurgique du Valenciennois. Le docteur Lamand prend soin de la santé de nos concitoyens, etc...

Depuis quelques temps, un vent socialiste anime la région. Les grèves se multiplient dans tous les secteurs, notamment le secteur du textiel. Après de longues années à la tête de la commune, Ernest Lestoille conduit en cette année 1911 son dernier mandat de premier magistrat. Parmi les dossiers traitées au conseil municipal cette année là, nous remarquons une place importante donnée à l'amélioration des voies de communication, ainsi qu'à l'amélioration de la propreté des rues. Des crédits sont vôtés pour l'ouverture d'une voie carrossable entre la rue Tacquet et la rue Notre Dame en prolongement de la rue Carnot, la construction d'un trottoir rue de l'équelette, prolongement des drains dans la rue de la petite chasse, empierrement de la chaussée et construction d'un fil d'eau avec fosse dans la nouvelle rue du marais, la construction d'un aqueduc en remplacement des fossés de la rue de la grande chasse et de la rue de Saulzoir au lieu dit le Rinçoir, etc....

La grève des tisseurs :

Devant des conditions de vie de plus en plus précaire, les ouvriers des tissages mécaniques Béra et Cossart demandent une augmentation de leur salaire de 0 frs 25 par jour. Le patronnat accepte d'abord l'essai de travail aux pièces pendant une période de deux mois, durant lesquels 3 frs 75 de salaire journalier seraient garantis à tous les ouvriers avec prime pour ceux qui gagneraient plus et avertissement qui resteraient en dessous. Le 6 juillet le syndicat des ouvriers tisseurs rejettent par 99 voix contre, 13 voix pour, la proposition de leurs patrons et maintiennent la demande de 0 frs 25 d'augmentation.

Quelques jours plus tard Béra et Cossart répondent : "Nous ne pouvons que vous répeter ce que nous vous avons déjà dit plusieurs fois à savoir : tous les ouvriers qui travailleront conciencieusement c'est à dire avec attention et activité sont certains de toucher des augmentations. Nous continuerons comme par le passé à nous montrer très conciliants envers les ouvriers qui produisent moins que leurs camarades : nous leur donnerons tous les moyens nécessaires pour qu'ils augmentent leur production et se mettent au niveau des autres ouvriers. Nous ne pensons aucunement a baisser les salaires actuels. Ce que nous craignons le plus, c'est d'être obligés au chômage total ou partiel par suite de la concurrence des tissages voisins qui paient des salaires inférieurs à ceux d'Haspres."

Devant une telle proposition, la grève est vôtée à l'unanimité.

Une grève sans grévistes !

L'originalité de cette grève, tient au fait que les deux cents ouvriers des deux tissages se sont employés à chercher du travail, soit aux champs, soit aux ateliers des environs.

La médaille de 1870-71

Medaille commémorative aux combattants de 1870 - 1871

En cette année 1911, le ministre de la guerre a été autorisé à préparer le projet de loi promis par son prédécesseur, relatif à la médaille destinée aux combattants de 1870-71. La médaille sera de bronze et le ruban noir et vert, couleurs symboliques : "nos deuils du passé et nos espérances dans la grandeur de la patrie." La médaille portera l'inscription "Aux combattants de la Défense Nationale".

Quelques faits sans grande importance

Le conseil municipal adresse ses félicitations à Monsieur Fernand Morelle, sculpteur, suite au magnifique succès qu'il a remporté aux écoles académiques de Valenciennes dans la classe de sculpture.

Pour 1911, la recette de la bascule communale s'élève à 129 francs, celui de la pompe à eau à 8 francs.

 

Sources utilisées :
- Registre de délibération