A la suite de la mise en place du projet d'un lotissement sur un terrain situé en haut de la rue Arthur Brunet, les équipes du Service Régional de l'Archéologie (D.R.A.C) ont réalisé en août 2005 un diagnostic archéologique préventif.
Le diagnostic du terrain
Les 4,5 hectares de terrain ont été explorés minutieusement par une équipe de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (I.N.R.A.P), afin d'établir un premier état des lieux.
C'est après avoir dégagé un espace de 800 mètres carré que nos fouilleurs ont mis à la lumière du jour, des fosses de rejets contenant du charbon, ainsi que des fragments de céramiques. Mais cet espace à surtout révélé les vestiges d'un batiment de 23 mètres de long sur 9 de large. Après une minutieuse étude des ruines, les fouilleurs ont émis l'hypothèse que cette découverte pourrait bien dater que V° Siècle de notre erre.
Déjà en 1900, une collection d'objets de l'époque romaine, reccueillis à Haspres par Monsieur Charles Laurent, se trouvait dans une vitrine du musée de Valenciennes (épingles en or, médailles, haches, vases en terre cuites, etc... tous ces objets disparurent hélas pendant les bombardements de mai 1940. Monsieur Charles Laurent effectua également des fouilles du coté du chemin de Cambrai, elles livrèrent des francisques, épées, poignards, colliers et vases en terres cuites. (Voir chapitre les gallos romains ainsi que l'époque franque à Haspres).
Il ne fait aucun doute que cette découverte devrait nous en apprendre encore un peu plus sur l'histoire de notre village.
Le résultat des fouilles
Les fouilles ont révélées deux zones d'habitation. Dans la partie Est, deux grands bâtiments sur poteaux imbriqués (22 x 8 m) et un bâtiment plus petit au Nord ont été découverts. Les trous creusés pour implanter les poteaux sont les traces les plus visibles de ces vestiges. A l'intérieur des poteaux ont été découvert de nombreux restes de poteries, datées du milieu du premier âge de fer (VIII° - VII° siècle avant J.C), ainsi que des petits blocs de terre crue avec des empreintes de baguette dessus, qui correspondent certainement au clayonnage utilisé pour construire les murs.
Dans la partie Ouest de la fouille, près de la rivière, ont été découverte une vingtaine de "fonds de cabane" de 3 x 2 m chacune, creusées dans le sol, avec plusieurs trous de poteaux à l'intérieur. Ces fonds de cabane sont assimilés à des ateliers de la période Mérovingienne (VII° - VIII° siècle après J.C). Des tuiles, poteries et divers ossements d'animaux ont été découvert à l'intérieur.
La maison gauloise
Qu'est ce qu'une maison à ces époques réculées ?
Une maison, pour l'archéologie protohistorique, c'est en d'abord des trous de poteaux, des fossés parcellaires et des bases de murs. Mais comment était le toit ?
Loin du confort de nos logis modernes, la maison gauloise risque fort d'être un espace de rangement, un atelier et éventuellement un refuge pour la mauvaise saison. Enfin, les animaux domestiques étaient succeptibles de cohabiter avec les habitants, constituant ainsi une source de chaleur appréciable.
Quelques questions : Combien de personnes vivaient à l'intérieur, comment vivaient ils et jusqu'à quel age, que faisaient ils de leurs journée ?
