Nos ancêtres avant la révolution ne connaissaient pas le système métrique. Grand nombre de mesures étaient empruntées à la morphologie humaine : pied, pouce, coudée, toise, etc... De plus les poids et mesures variaient d'un village à l'autre, ce qui ne facilitait pas le commerce et favorisait ainsi les erreurs et la fraude. La révolution avec son lot de réforme mis de l'ordre dans tout cela et permis l'harmonisation des poids et mesures sur l'ensemble du térritoire Français.
Nous n'aborderons pas dans cet article la totalité des anciennes mesures, mais celles que l'ont retrouvent dans la plus part des documents connus sur Haspres.
Dès le XI° siècle, le problème des poids et mesures est évoqué dans la Charte d'Haspres. Les instruments des poids et mesures doivent être portés devant le prévôt et les échevins qui vérifient leurs régularités. Les détenteurs d'instruments irréguliers, sont condamnés a payer une amende de treize sous, qui revient au prévôt de l'église, de même que les amendes pour infractions au règlement sur la vente des marchandises. (src : Louise et Auger)
En 1610 des difficultés se sont élevées au sujet de la réduction de la mesure d'Haspres à celle d'Artois, la mencaudée d'Haspres est de 90 verges, la verge de 19 pieds et demi, le pied de 10 pouces et le pouce est 1/11 du pied de roi qui est de 12 pouces, le pied de roi se divise en 11 parties et 10 de ces parties font la longueur du pied d'Haspres, ainsi la dixième partie ou le pouce du pied d'Haspres fait un onzième du pied de roi, d'où 24 mencaudées d'Haspres, valent 16 mencaudées 2 tiers d'Artois.
La mesure utilisée à cette époque est celle du Quesnoy :
- La mencaudée qui contient 90 verges de 19.5 pieds carré, soit 3.300 mètres carré (33 ares).
- La boitelée correspond à 8 ares.
- La pinte égale 2 ares.
- La razière est l'équivalent d'un demi hectare.
- La verge représente 1/4 d'arpent, soit 36.66 mètres carré.
- Le pied vaut environ 33 cm.
- Le muid, est une ancienne mesure de capacité environ 268 litres utilisé pour les liquides et les grains.
- La pipe est une mesure de capacité employée dans le commerce du vin et de l'huile.
Comme les mesures, nos ancêtres employaient également plusieurs valeurs de monnaies : la livre, le sol, le denier, le patar, etc...
Gros : monnaie de compte, valant à Valenciennes, 7 deniers et demi; il en fallait deux pour un patard ou cinq liards.