Désiré François Nicolas CATTIAUX est né à Haspres le 10 décembre 1878. Il est le fils de Désiré et de Philippine Verez. Il exerce la profession de couvreur. Le 16 novembre 1899 il est incorporé comme soldat de deuxième classe au 84° RI. Musicien le 24 septembre 1900. Il est envoyé en disponibilité le 20 septembre 1902 avec un certificat de bonne conduite.
Désiré Cattiaux est rappelé sous les drapeaux le 3 aout 1914 au 2° régiment d'infanterie. Voir également l'article sur les prisonniers de guerre.
La place forte de Maubeuge est composée pour sa défense de plusieurs forts. La garnison est constituée d'environ 40.000 hommes, pour l'essentiel des territoriaux. La ville est investie le 25 août 1914. Devant une âpre résistance, les Allemands entament le bombardement de la place forte du 29 août au 4 septembre. Face à une défense passive, les Allemands décident de passer à l'attaque le 4 septembre. Des combats acharnés s'en suivent. La ville de Maubeuge capitule le 7 septembre, la bataille de la Marne est engagée.
Comme beaucoup de ses camarades, Désiré Cattiaux est fait prisonnier à Maubeuge le 7 septembre 1914. Les jours qui suivent sont un véritable calvaire. Pendant deux longues journées, les prisonniers restent à Maubeuge sans aucun ravitaillement. La plupart se nourrissent de betterave. Le 10 septembre, une longue colonne se met en marche vers la Belgique. Arrivés à Mons, les prisonniers sont ravitaillés par la population Belge, puis embarqué dans des wagons à Bestiaux pour l'Allemagne.
Désiré Cattiaux est envoyé en Westphalie au camp de Minder, Munster.
Désiré Cattiaux sera rapatrié en France le 17 décembre 1918. Envoyé en congé illimité, il se retire à Avesnes le Sec.
Mes recherches m'ont permise de mettre la main sur une partie de la correspondance de guerre de Désiré Cattiaux.
La correspondance tient une place importante durant la guerre. Elle permet pour les soldats d'entretenir un lien avec leur famille et ami(e)s et par conséquent de leur remonter le moral.
Dés le début de la guerre, un cachet "Zone Envahie, retour à l'expéditeur" apparait sur les courrier à destination de la zone touchée. La correspondance vers la zone non occupée reste possible, mais pas l'inverse.
L'administration militaire prend le contrôle du service postal. Les courriers sont triés par secteurs postaux, et un retard de trois jours ferme est appliqué afin d'éviter la connaissance de la zone de front. Toutes les lettres sont soumises à la censure militaire.
Des cartes postales pré imprimées sont mises à disposition des soldats pour leur correspondance.
Le tampon GEPRÜFT signifie que le courrier a été vérifié par l'armée allemande.
1 mai 1915, Minden. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux, couvreur à Haspres.
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Cher Frère, je reçois aujourd'hui mandat et lettre qui me font plaisir que vous avez de mes nouvelles et je suis heureux d'apprendre la naissance de mon petit garçon. C'était toujours à cela que je pensai, tant qu'à moi j'ai toujours ce qu'il me faut comme linge et argent, j'en ai encore pour 4 à 5 mois. | |
J'ai toujours travaillé jusqu'à aujourd'hui et je suis payé. Tu jugeras d'après ce temps s'il est nécessaire de m'en envoyer. J'ai eu des nouvelles de Céline Morelle, elle est à Cayeux sur Mer, villa Leguy. | |
Nous sommes en bonne santé tous les trois, ainsi que Delrue. Bien mes amitiés à tous ainsi qu'à ma femme et aux enfants de chez mon beau père. Signé Désiré. | |
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16 mai 1915, Minden. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux.
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Chers Parents, j'ai reçu aujourd'hui le colis que vous m'avez envoyé pour moi et JB Morelle, mais je n'ai encore reçu qu'une lettre. Comme toujours je suis en bonne santé, j'espère que tant qu'à Avesnes le Sec qu'à Haspres, vous êtes tous de même. J'ai fait graver comme souvenir un quart pour Désiré et un pour Nénée. | |
J'espère que Désiré saura lire son nom dessus quand je lui remettrai. J'espère que le petit Celestin pousse bien et que Nénée et Désiré je les trouverai changé aussi. Nous sommes toujours en bonne santé tous. Paul Débève et Mériaux et Morelle. Faites part de ma lettre à Justine. Embrassez les enfants pour moi et mes amitiés à Avesnes le Sec et à Haspres. J'ai toujours ce qu'il me faut en linge et argent. | |
Signé : Désiré, Haspres | |
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6 novembre 1915, Hausspital - Munster, corvée 27. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux (maitre couvreur) à Haspres.
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Chers Parents, Berthe Morelle m'écrit aujourd'hui. Ils ont appris que Madame Jules Morelle était morte. Veux tu demander des nouvelles à Laure Cossart de leur part et tu iras chez Mr Morelle voir si le fossoyeur est encore là et demander ce qui se passe et m'envoyer une lettre afin de leur donner des nouvelles. | |
Je vous ai envoyé une lettre il y a 8 jours, j'espère que vous la receverez. Tant qu'à moi je suis toujours de même et rien ne me manque. J'ai toujours l'espoir que tout va bien à Haspres et à Avesnes. | |
Embrassez mes enfants pour moi et ma femme. Bien mes amitiés chez mon père et recevez tous les meilleures amitiés de votre fils et frère qui pense à vous tous les jours. | |
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22 janvier 1916, Hausspital - Munster, corvée 27. Lettre envoyée à Cattiaux (couvreur) à Haspres.
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Chers Parents, j'ai reçu la carte du 2 décembre, je suis heureux de vous savoir tous en bonne sante, je serais heureux d'avoir des nouvelles pour les communiquerchez Morelle Panien. J'ai écris aussi à Anna à Saulzoir. Céline Morelle me demande aussi des nouvelles de sa maison et si elle est habitée et nouvelle de sa famille. | |
Je suis toujous de même bien portant et rien ne me manque. Je souhaite que vous soyez tous de même ainsi que ma famille dont je me fais un plaisir de les regarder tous les jours. Moi je n'ai pas fais faire la mienne, pensant toujours à un proche retour. | |
J'ai lettre et photo de la fille du caporal, mais je ne peux l'expédier. Veuillez recevoir mes meilleurs souhaits et amitiés. Embrassez les enfants pour moi et faites part de ma lettre à Avesnes. Votre fils, frère qui pense à vous. | |
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19 avril 1916, Hausspital - Munster, corvée 27. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux (couvreur) à Haspres.
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Chers Parents, j'ai reçu la carte de Fernand dans laquelle il m'apprend que ma soeur n'est plus. Je m'attendais à cela depuis longtemps car sans cela j'aurais eu certainement des nouvelles de sa main. D'un côté, moi j'avais échappé et je me comptais heureux de vous retrouver tous ensemble, mais que voulez vous, il y avait pour croire qu'il le sentait quand je suis parti. | |
J'attends toujours depuis mon départ cet adieu déchirant qu'il me fit et dans le fond je ne puis me mettre dans l'idée que je ne le verrais plus. Sous peu, vousaurez ma photo, je l'ai fait faire avec Paul. | |
Bien le bonjour aux familles. Embrassez les enfants pour moi qui je crois toujours en bonne santé de la part d'Alexandre Taisne. Mes amitiés. | |
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13 juin 1916, Hausspital - Munster, corvée 27. Lettre envoyée à Fernand Cattiaux, rue de la fontaine à Haspres.
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Chers Parents, j'espère que vous avez maintenant reçu ma photo et que cela vous aura fait plaisir. J'ai reçu celle de Justine et les enfants. Je vous assure que je les ai bien trouvés changé et que j'ai été bien content aussi car après si longues séparation on est heureux de les revoir devant ses yeux, et ma foie on se croit au milieu d'eux. | |
Je suis toujours de même, rien ne me manque et j'aurai plaisir a avoir mes enfants avec moi une journée pour leur donner 3 ou 4 colis de biscuits pour eux s'amuser à croquer. J'ai en cette semaine une carte de la femme Alexandre Taisne dans laquelle elle me remerciait ainsi qu'Augustine. | |
Cela me semble drôle de ne pas avoir de carte de vous autres du mois de mai, les camarades d'Haspres en ont tous eu. Vous ferez oart de ma lettre à la femme Aleandre car je suis toujours à cours de mes correspondances et vous lui direz que je viens encore de recevoir des bonnes nouvelles de lui et bien le bonjour à ses beaux parents de ma part et toujours de même aux familles Taisne Alfred, ainsi que chez Paul Bailleul et à François et à Célina et à Lerat Elise et Ferdinand et Jules Fontaine. | |
Je viens de recevoir un colis aussi de Celine Morelle et Victor son frère est prisonnier aussi et Monsieur Dujardin m'envoie toujours tous les mois mon colis et je viens d'avoir une carte de lui m'annoncant un colis de la part du vicaire avec l'aide de quelques personnes du village. Soyez sans crainte, rien ne me manque, ni linge, ni argent, ni vivre. | |
Il n'y a qu'une seule chose, c'est notre longue séparation. Enfin patience et courage et avez espoir de bientôt voir la fin. Je suis en train de faire encore du nouveau travail, je n'ai jamais à m'ennuyer et le temps se passe bien. J'espère que ma lettre vous trouveras tous en bonne santé. J'ai été heureux de savoir que le père de Fernand avait été travailler chez Monsieur Delarosyère et au chateau. J'ai une poussette à la raperie de Noyelles ou chez Charles Lussiez, chez Leleu, mais enfin cela se retrouvera peut être bref à cela qu'on voit le retour, c'est l'essentiel. | |
En attendant de vos nouvelles, recevez chers Parents ainsi que Fernand, les meilleurs amitiès, votre fils et frère qui pense à vous. Désiré. | |
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19 août 1916, Hausspital - Munster, corvée 27. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux, rue de la fontaine à Haspres.
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Chers Amis, j'ai reçu la carte de Justine du mois de juillet et cela me semble drôle de ne pas recevoir la votre. J'ai carte et photo d'Augustine et de la famille d'Alexandre Taisne, j'ai été heureux de voir tous en bonne santé et d'en faire part, mais je ne puis les envoyer là bas, c'est ennuyeux. | |
Vous me direz si le petit Désiré apprend à lire et s'il est encore à Haspres. Je serais si heureux à mon retour de le voir savoir lire et écrire. J'espère que vous êtes toujours en bonne santé. Moi je suis toujours de même. Soyez sans crainte, rien ne me manque. | |
Je travaille toujours comme couvreur, blanchisseur, je ne suis jamais à rien faire. Bonne santé, amitiés. | |
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28 août 1916, Hausspital - Munster, corvée 27. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux, rue de la fontaine à Haspres.
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Chers Parents, je vous envoie deux mots pour vous faire savoir que je suis toujours en bonne santé. Je vous dirais que je travaille toujours de mon métier de couvreur et je suis aussi blanchisseur, je suis toujours en réparation autour de nos logements et le temps passe bien, cela me semble pas long quand on est occupé et soyez sans crainte, il ne me manque rien, ni linge, ni argent, j'ai tout ce qu'il me faut. | |
J'ai été étonné de ne pas recevoir de carte de vous autres du mois de juillet. Vous me direz si le père et Fernand travaillent encore et si ils peuvent encore aller de temps en temps travailler à Avesnes le Sec et si il y a encore des marchandises dans mon magasin. Je pense à Fernand qui a ses ans aujourd'hui 28 aout. | |
J'ai reçu hier la photo de la femme Henri Taisne avec toute sa famille, mais a mon grand regret, je ne puis lui faire parvenir en tous cas. J'en ai avisé hier Marie Morelle sa cousine et j'espère que sous peu j'aurais des nouvelles. Dans la dernière lettre de Céline Morelle, elle me faisait bien des choses de leurs part à tous et me disait qu'ils étaient tous en très bonne santé. J'ai eu aussi celle d'Augustine et la femme Alexandre, mais de même j'en ai fait part. Tu me diras si le métier de boulanger va toujours, j'ai été étonné de cette nouvelle. | |
J'espère que ma famille est toujours en bonne santé et que vous en êtes tous de même aussi. On parle chez nous que ceux qui ont 4 enfants doivent retourner chez eux. Edouard Delrue retournerait enfin, il pourrait vous renseigner et vous rassurer sur mon sort. Vous verrez qu'il vous dira s'il retourne que vous n'avez rien a penser à moi. Jules Caffiaux à reçu aujourd'hui une lettre de sa soeur Flore et elle lui dit que Dabancourt est toujours en bonne santé, faites des compliments pour lui à son frère Edouard. | |
Dans l'attente, chers parents et cher frère, de vos nouvelles, veuillez recevoir les meilleurs amitiés de celui qui pense à vous tous les jours. Votre fils et frère Désiré. | |
Embrassez mes enfants pour moi et faites part de ma lettre au père Gaisse et bien des choses à tous chez Grand Mère. | |
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30 octobre 1916, Hausspital - Munster, corvée 27. Lettre envoyée à Cattiaux (couvreur) à Haspres.
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Chers Parents, deux mots pour vous envoyez mes meilleurs souhaits avec espoir cette fois de ne plus tarder à vous revoir. Tant qu'à moi soyez sans crainte, toujours le même et j'espère que vous êtes tous en bonne santé. J'ai du travail. Il vient de faire du vent et cela comme toujours donne de l'ouvrage et je viens de monter chez nous un cinéma. Paul y a même travaillé avec moi. | |
Je vous assure que le temps ne semble pas long. Bien des choses à Alfred Taisnes et ses fils et Alexandre et Henri Lemoine. | |
J'ai reçu la photo de Paul Bailleul, il est très bien portant, fait bien des choses à Aglaë et ses parents avec espoirs de bientöt. Mes amitiés. | |
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22 décembre 1916, Hausspital - Munster, corvée 27. Lettre envoyée à Cattiaux - Verez, rue de la fontaine à Haspres.
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Chers Parents, j'ai été heureux de vos cartes du 1° novembre, aussi que celle de Justine et de Julia et Gabrielle. Je suis content de voir que vous avez ce qu'il vous faut. Vous me demandez si j'ai besoin de quelque chose, mais sur toutes mes cartes je vous dis que j'ai besoin de rien. Soyez sans crainte. Vous n'avez rien à penser à moi, il ne me manque que la vie de ma famille et de vous autres, on sait bien qu'il y a longtemps que je vous ai quitté, je suis toujours en bonne santé et toujours couvreur, maçon, blanchisseur, vitrier à l'occasion et je suis le bienvenu de mes supérieurs. | |
J'ai eu des nouvelles de Marie Pamart Morelle. | |
Bien des choses aux familles Taisnes, Alphonse, Paul Bailleul et Alexandre. Je suis heureux d'avoir votre photo, aussi votre fils et frère. | |
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19 mai 1917, Hausspital - Munster. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux, rue de la fontaine à Haspres.
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Cher Père, Mère et Frère, c'est aujourd'hui le jour de l'ascension et voilà trois fois qu'on le voit passer sansse réunir, mais malheureusement nous ne retrouverons plus tous. J'espère chers parents que vous êtes toujours en bonne santé. Mais soyez sans craintes, rien ne me manque ici, comme chez nous. J'espère en sortir. | |
Bien des choses des fils Alfred Taisne et Alexandre et Henri Lemoine. Je n'ai eu la photo de Paul et de tous d'Haspres. Ils sont en très bonne santé et bien grossi. | |
Recevez chers parents et frère en attendant de nous revoir les meilleurs amitiés de celui qui pense à vous. | |
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7 avril 1917, Hausspital - Munster. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux, rue de la fontaine à Haspres.
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Chers Parents, j'ai bien reçu les cartes d'Elise et du petit Désiré avec plaisir de voir qu'il commence à écrire. J'en ai été bien content. J'ai reçu également la carte de Margueritte et j'ai toujours de bonnes nouvelles d'eux tous. J'ai reçu leurs photos à tous les fils Alfred et sont tous en excellente santé et Henri et Victor surtout sont rudement grands, toujours bonnes nouvelles d'Henri Lemoine et d'Alexandre ainsi que Paul Bailleul. | |
Bien des choses et amitiés à leurs familles. Biens des choses à Catherine et Joseph Cattiaux. | |
Moi, toujours de même, besoin de rien. Reçu photo de Désiré, mère et Celestin. Bonnes nouvelles de Ferdinand et Arthur. Amitiés du fils et frère. | |
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21 juillet 1917, Hausspital - Munster. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux, rue de la fontaine à Haspres.
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Chers Parents, je n'ai pas encore reçu votre carte de juin. J'ai eu celle de Justine et plusieurs d'Henri, il est à Pontoise, je vous l'ai déjà dit. Moi toujours de même, rien ne me manque. Je suis en train d'arrenger une ferme avec Paul et soyez sans crainte pour nous, on se croit travailler à Ramousies dans les pâtures. | |
Bien des choses à Alfred Taisne et tous ses fils qui sont en très bonne santé, tous bien gros et surtout Alfred, je ne l'ai jamais vu pareil. | |
Bien des choses de Paul Bailleul à sa famille. Bien mes amitiès à Avesnes le Sec, j'espère que Désiré apprend bien à lire. Recevez en attendant de nous revoir les meilleurs amitiès de votre fils et frère. | |
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8 décembre 1917, Hausspital - Munster. Corvée 108. Lettre envoyée à Désiré Cattiaux, rue de la fontaine à Haspres.
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Chers Parents, quelques mots pour vous faire savoir que je suis toujours en bonne santé. J'espère que vous êtes tous de même. Vous ferez attention, je suis changé du n°108 au lieu de 27, mais je vois encore Paul tous les dimanche, car je travaille en ville toujours comme couvreur et rien ne me manque. | |
Je suis avec de bonnes gens et le dimanche je vais voir Paul et Edouard. J'ai toujours bonnes nouvelles des amis et tous en ferez part à leurs familles. | |
J'espère que vous avez des photos et cartes. On parle beaucoup du cousin Martin avec espoir toujours de bientôt, mes bonnes amitiés à tous, votre fils et frère Désiré. | |
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