Lieux dits d'Haspres
 

Pour l'amateur d'histoire locale, l'étude des lieux dits constitue une source suggestive et éclairante. L'étude des plans, cadastres, cartes, terriers m'ont permis de réaliser le recenssement qui suit.

Les lieux dits se rapportent souvent au relief, aux eaux courantes et stagnantes, à la nature du sol, aux lieux boisés, aux défrichements, aux cultures, aux prairies naturelles, aux zones habitées, aux chemins et sentiers.

situer ces lieux sur une carte de l'IGN

Prés du hameau de Fleury - route de Douchy les mines

→ Les 7 muids de Fleury

→ Les fonds de Fleury

→ Rio Monneval, Rio signifie ruisseau (rivum en latin). Sépare le territoire de Noyelles sur Selle et Haspres.

→ Le pas ici

→ Le dessus de la ferme de Fleury

Prés des chemins d'Haulchin et de Thiant

→ Les onze du chemin d'Haulchin

→ L'officier, un duel opposa deux officiers à l'époque de Louis XIV. L'un deux fut tué à cet endroit. (Guy Morelle)

→ La pointe du chemin d'Haulchin

→ Au berquin (Oberquin)

→ Fond du bois

→ Les cents mencaudées du bois (près de la route de Valenciennes

Entre le chemin de Thiant et la route de Valenciennes

→ Les dix sept du chemin de Thiant

→ La justice, se dressait une potence donnant à réflechir aux mal intentionnés

→ Maison Gibot, située à la sortie du village, pourrait correspondre à l'emplacement d'un gibet (potence au moyen age).

→ Le calvaire

Entre la route de Valenciennes et le chemin de Verchain

→ Les sept muids

→ La plateborne, vestige prehistorique (Pierre Turquin). Emplacement d'une ancienne borne géodésique (Guy Morelle).

→ La briqueterie, existe également sur la route d'avesnes le sec

Route d'Avesnes le Sec et de Bouchain

→ L'equelette, emplacement de l'ancienne centrale électrique, ce terme signifie "squelette". Un cimetière Franc a été découvert à cet endroit.

Centre du village

→ Le bois Gosse ou le parc forget (ex parc municipal)

→ El tiot Rio, se jette dans la selle un peu après la passerelle Béra en aval

→ L'enclos de la prévôté, place en partie close qui donnait accès au cimetière, à l'église ainsi qu'à la prévôté.

→ La couture, ce nom désigne des terrains mis en culture.

→ La fontaine

→ Le canard : emplacement station essence ELAN

→ Le quartier du Hussard, appelé ainsi en référence au cantonnement des troupes Russes en 1818.

→ Le Parc, terres appartenant à la prévôté où les habitants pouvaient y faire pêtre un animal.

En haut de la rue de Fleury

→ L'obette ou l'aubette, petit cabaret (buvette) où l'on allait prendre le verre du matin "les clients de l'aube". D'après Charles Laurent, il y avait à l'obette une résidence ou l'on y enfermait les lépreux.

Point culminant

→ La croix Louis se trouve sur le chemin de Verchain, il existait autrefois en ce lieu une croix de rogation. Elle portait le nom de croix Louis sans doute à cause du nom du propriétaire du terrain ou elle était érigée. C'est également le point culminant du village : 78 mètres.

Carte de Cassini

Chemin de Noyelles

→ Muid du roseau

→ Muid de Fleury

→ Le colombier, probablement un lieu de rassemblement des pigeons

→ Les Hautes Frêtes ou Hautes Crêtes, peut être les vestiges d'un ancien camp Romain. Ce lieu est également appelé les Archelles pour son exploitation à la fabrication de panier d'osier (mande).

→ Champ Beaumont, dès le moyen age, les dominicains du couvent de Beaumont entrèrent en posséssion de terres importantes.(Pierre Turquin)

→ Les six muids

Entre le Chemin de Noyelles et la Selle

→ Le long jardin

→ La massarderie, au temps de la prévôté le massard faisait office de collecteur des deniers royaux et communaux.

→ Le parc à fosses (ou encore le pacus), pendant la première guerre mondiale, les Allemands avaient creusé des fosses qu'ils remplissaient de bains à base de chaux : ils y plongeaient les chevaux blessés ou atteints d'une maladie de peau (Guy Morelle).

Chemin de Bouchain

→ La prison

→ Les vingt du chemin de Bouchain

→ Les vingt du chemin de Noyelles

→ Les douze, probablement référence à la bataille de Denain (vs fosse des douze à Saulzoir)

 
Pierre Turquin précise dans son histoire de Saulzoir
 
Les guerres qui désolèrent notre contrée sous Louis XIV, nous ont laissé le "Fossé des douze". Une tradition fidélement transmise nous dit qu'un engagement fort sérieux (on crût à une bataille décisive) se déroula en cet endroit le 12 juillet 1712, dix jours avant la célèbre journée de Denain, entre des forces de reconnaissance du prince Eugène, dont l'état major campait à Haspres ce jour là, et des unités de cavalerie de l'armée de Villars.
 
C'est un fait bien connu que les deux adversaires exécutèrent pendant un mois des mouvements de chassé croisé, s'épiant, se tatant, de part et d'autre de la Selle.
Villars hésitait toujours à engager ses dernières troupes dans un combat définitif dont dépendait le sort de la France. Dans cet accrochage, les Français l'emportèrent et un des officiers leur proclama : "Vous vous souviendrez du Fossé des Douze, faisant allusion au double 12 de la date mémorable pour eux : le 12 juillet 1712".
 
 

Entre le Chemin de Bouchain et le chemin d'Avesnes le Sec

→ Les quinze

→ La puche, tout simplement un puit qui donne naissance à un ruisseau.

→ Les six muids de la balance

→ La carée : charettée ?

Entre le Chemin de d'Avesnes le Sec et le chemin de Cambrai

→ La mencaudée de la cure, est une terre donnée par l'église.

→ Les septs muids

→ La voie des Losses, probablement un chemin ou les paresseux attendaient (SRC : J.DAUBY)

→ Les longues et quatre

→ Les neufs muids

→ Trou à caillou, on y trouve de nombreux eclats de silex, peut être un ancien atelier de taille

Chemin de Saulzoir

→ Mouton gabet

→ Les quatre muids

→ Le marecau, endroit humide ou stagnait des mares.

→ Le rouvecau, lieu planté de chênes (chênes rouvres)

→ La pannerie, fabrique de pannes (tuile en terre cuite dont une partie est creuse et l'autre bombée alternativement sur sa longueur) ou tuiles creuses.

Cadastre 1851

→ La buse

→ Bois de Saulzoir

→ Les cingles : un plan figuratif des biens de la commune, situe le lieu dit les cingles entre le chemin qui conduit d'Haspres à Saulzoir et la rivière la Selle. Nous trouvons également des traces de ce lieu dit dans un terrier de 1750 la description suivante : Le jardin, et héritage, de Jacques Mereau contenant deux boittellets de terre a front de la rue et chemin allante à Saulzoir, tenante à la ruelle et waresquaix menante aux rivierettes de la prévôsté dudit Haspres tenant aux chingles marais en labeur aux manans dudit Haspres qu'il a pris en arrentement du Sieur Leroy, Brasseur à Valenciennes, faisant partie dudit héritage.

En 1628, permission de passer à long bail, 16 mencaudées des cingles moyennant une rente de deux chapons de reconnaissance.

Les Cingles

Nous trouvons également l'ortographe suivante Les chingles. Ce lieu nommé cache du marai (actuel terrains de football) servait autrefois au pâturage des bestiaux.

Route de Villers en Cauchie - Cambrai

→ Rue de la Balle

→ Près le bois

→ Bois Bouquette

→ Fonds de Villers

Autres lieux dits

→ Le caufour ou chaufour, autrement dit emplacement situé à proximité d'un ancien four à chaux.

→ La ferme du Prussien

→ La maladrie

→ Le long boyau, chemin vicinal très ancaissé (sorte de tranchée). De violents combats y furent livrés en octobre 1918.



Haspres - Genealegrand
© 2017 - Olivier LEGRAND