Mots oubliés
 
Dictionnaire des mots oubliés A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

A

Admonnestés : accusés.

Affiert : Ce verbe s'employait d'ordinaire impersonnelllement : il affiert, il appartient, il convient, il faut.

Affoler : affolier, affouler : estropier, blesser quelqu'un très grièvement, lui faire une plaie incurable.

Aforaige et affenrage : du wallon afore, droit qui frappait chaque pièce de boisson mise en perce.

Ahanable : labourable.

Aluel : aleu, alieu, alodes, aluel, aluef, alues, signifie en général un héritage exempt de tous droits seigneuriaux. En 1162, Martin, Abbé de Saint Vaast, d'Arras, décalre qu'il a cédé à l'abbaye de Ninove, l'alleu que l'église d'Haspres possédait à Catthem, dans la paroisse de Lombeke, à la condition de payer un cens annuel de cinquante sous à cette dernière église.

Anchois : anchiez, anchie, avant que, ensuite, après, en attendant que.

Arrentement : fait de donner ou prendre à rente.

Asile : école maternelle.

Avëstuës : mot rouchi, avéties, toutes les productions agricoles qui couvraient les champs, de vestitus.

Ayuwe ou Aiwe : signifiait aussi les droits d'aide que l'on payait au souverain.

B

Buage : lessive..

Buer : faire la lessive.

Buirine : querelle où l'on se dit beaucoup d'injures.

C

Cache : poursuite en justice.

Caitis : caitif, caiptif, captif, prisonnier. Quelquefois : malheureux, infortuné.

Cambe : brasserie, brassin et quelques fois Cambage du bas latin Cambagium. Le droit de Cambage, était un impôt levé sur la bière au nom du Roi.

Cambrelage, cambrelaige : pour chambellage, droit de fief dû au seigneur, à chaque mutation.

Chirographe : Par ce môt fort en usage dans les XI° et XII° siècles, on entend un acte passé double entre plusieurs parties.

Clain ou claim ou clam : ban, publication, plainte, poursuite, ajournement, citation devant le juge.

Consievis : poursuivi.

D

Demenet : réglé, arrangé. Demener, traiter, arranger, conduire.

Destrainte : destraint signifie affligé, pressé par la douleur.

E

Encouppes : coupables.

Ensement : pour l'adverbe ensemblement (insimul) ensemble, semblablement, conjointement.

Ensonnyet : occupés, embarrassés, ayant sein. Ensongner, ensonier, ensonnier, embarrasser, soigner, avoir soin, être occupé.

Ennortement : exhortation, ennorter, enorter, exhorter, inviter.

Eurte : porte d'entrée. Doit-on l'entendre dans le sens de heurt, heurteus qui viennent du verbe heurter, formé, selon Barbazan, de hortari ?

F

Fermage : est le loyer du contrat passé entre le bailleur et le fermier dont le montant est convenu à l'avance et indépendant des résultats de l'exploitation.

Fierte : mot ancien venant du latin féretrum, qui signifie bière, cerceuil, il a été remplacé par le mot châsse, coffre en bois ou en métal qui renferme des ossements de saint.

Fourjur : le fourjurement était un acte judiciaire, obligatoire, par lequel les parents de tout assassin qui s'était enfui après son crime, déclaraient par serment renoncer à toute relation avec lui, le rejetaient hors de la famille, et échappaient ainsi aux conséquences de la guerre privée. Le premier texte connu dans lequel on trouve le fourjur organisé, est la charte d'Haspres de 1184.

G

Grosse Dîme : prélevée sur les grande cultures, les vignobles et le bétail.

H

Honeinnes : mot Roman, pour honnine, chenille.

L

Lerre : larron.

M

Menue Dîme : prélevée sur les fruits des vergers et les hotes de basse cour.

Muanche : mutation, changement. Ce mot est resté dans le rouchi. On dit encore : drôt d'muanche, droit de mutation.

N

Nient, niant ou noiant (nullement) : espèce d'apocope de non étant, souvent emplyé au moyen age, surtout par Froissart, c'est ainsi qu'on trouve impudens traduit par nient honteus, impudicus par nient castes. Dans les mots composés niant ou nient était employé pour im, in, ir. On a en français le mot néant pris adverbialement, qui signifie nullement. Il donner le verbe noianter, noiantir, anéantir, réduire à néant, rendre nul.

Noyé : niée, refusée.

O

Ouvrer : travailler.

Ostil : métier à tisser.

Oves : brebis.

P

Pacus : dépotoir, à Haspres il y avait un pacus le long des berges de la Selle dans le marais.

Paroi : anciennement sysnonyme de muraille. Parlant de la prise de Haspres par les gens de Cambrai en 1340, Froissart écrit : Si entrèrent les françois dedans... et puis boutèrent le feu en la ville, et l'ardirent si nettement que rien n'y demeura, fors les parois.

Pleisge : caution, synonyme de répondant.

Prébende : revenu rattaché à certains titres ecclésiastiques.

Pooir : territoire soumis à une même juridiction.

Pouillé : vieux registre de biens.

S

Sang et burine : blessure et querelle.

Semons : invités, mandés, convoqués.

Serouges : beau frère ou demi frère.

Sorez : Harengs fumés.

W

Waiges : gages, hypothèques, saisies.

Warandie : garantie.

Warder : garder, prendre soin. Au XIV° siècle, on trouve Warde reube pour garde-robes, trousseau de la mariée. Eswarder ou Esgarder, du verbe roman reswardeir, regarder, signifie dans le Hainaut examiner les viandes, poissons, légumes qui se vendent au marché.

Warge : pour warde. On dit encore en Rouchi, qu'ils wargent, pour qu'ils gardent.

Witasse : ou Wistace, Eustases, Huistace, Wistasse, Ystace. Ces mots sont la forme romane d'Eustache, nom d'homme, surtout dans le Nord de la France.

Witel : mesure de grains, la moitié d'un quartaut (quartel ou quartant, quarts de muidfs, ancienne mesure dont on se servait pour les grains, pour les liquides). De Witel vient Witelée, mesure de terre, contenant un Witel de semence, et witelage, le droit sur cette mesure. La witelée était de 80 à 100 verges de 20 pieds. Warde-Witel, celui qui avait la charge, à la halle au blé, de la garde et du soin des mesures.








Haspres - Genealegrand
© 2012 - Olivier LEGRAND