Cette belle et instructive exposition sur la résistance, organisée en mai 2009 par Monique Dupont Picalausa, nous permet de rendre hommage à nos soldats et resistants.
Militaire de carrière en congé d'armistice. Requis pour le travail obligatoire en Allemagne, il y séjourne de février 1943 à décembre 1943. Bénéficiant d'une permission, il décide de rester en France et rentre dans la résistance en janvier 1944. Chef d'un réseau FTPF, il participe à la libération d'Haspres en septembre 1944.
Louis Albert DEVEMY est né à Haspres le 3 avril 1916.
En octobre 1940, Sergent chef d'active, il demande a être mis en congé d'armistice. Il est employé dans une usine de parfumerie à la Courneuve. Toutefois, il ne se résigne pas. Très vite avec quelques amis il organise une section de resistant.
En 1943, il est requis pour le travail obligatoire et est envoyé à l'usine Arthur Melaun de Berlin. Là bas il rencontre un autre prisonnier de guerre français évadé : Bernard Beaudoux. Il participe à différents sabotages sur l'outillage de contrôle des boites à graisse et les essieux de wagon, ce qui lui vaut plusieurs avertissements.
En décembre 1943, bénéficiant d'une permission, il décide de ne plus retourner en Allemagne. Il revient avec son épouse habiter à Haspres sous une identité modifiée. Embauché aux forges et acieries du Nord et de l'Est à Trith, il s'engage dans la résistance : il est recruté par Jean Lamotte, alias Joseph, clandestin d'un mouvement resistant. En 1944, il organise une section avec Haspres et Lieu Saint Amand dont les missions sont diverses et variées : distribution de tracts, journaux, sabotage de locomotive, enlèvement des plaques indicatrices...
Le 2 septembre 1944, il participe à la libération d'Haspres. Avec ses hommes, il se réengage à la caserne Ronzier et est affecté au 12° régiment de chasseurs motorisés et participe en Allemagne aux combats de la I° armée. Il est démobilisé en décembre 1946 avec le grade de lieutenant de réserve dans la résistance.
