» Le Français Georges Speicher remporte la 27° éditions du Tour de France.
» Le 30 janvier 1933, Hitler devient chancelier.
» Création de la loterie Nationale, pour venir en aide aux blessés de guerre.
» Pavage de l'entrée de la nouvelle allée du cimetière et construction de deux fils d'eau par Monsieur Alfred Halliez paveur à Haspres.
» Proposition de la société eau et force d'assurer l'alimentation en eau potable de la commune.
» Proposition de la fédération postale du Nord de supprimer la distribution postale du dimanche.
L'affaire relatée dans la presse de l'époque fait l'objet de deux gros articles.
Les faits se déroulent au mois de juin 1933 dans un estaminet-coiffeur portant l'enseigne Au Roubaisien situé dans la rue Lodieu. L'établissement est tenu par Mademoiselle Marie Pature et sa soeur, toutes deux originaires de Roubaix (d'où le nom). On pénètre dans l'établissement par un couloir central. A gauche se trouve la partie estaminet et à droite la partie salon de coiffure, ou Monsieur Pature (le frère de Marie), métallurgiste à Denain, reçoit sa clientèle après sa journée de travail.
Un matin de juin, Mademoiselle Pature, se trouvant seule, accueille un client qui lui commande une consommation. Aussitôt servi, il règle Mademoiselle Pature et demande si le coiffeur peut lui tailler la barbe. Mademoiselle Pature indique à son client que son frère ne coiffe que vers trois heures de l'après midi. Le client décide dans un premier temps de partir, avant de se raviser et de prendre un journal pour lire les nouvelles du jour. Voyant que son client s'installe, Mademoiselle Pature se rend dans sa cuisine pour achever sa toilette et enfiler un tablier.
Pendant ce court instant, le client se dirige vers la porte afin de la vérrouiller.
Lorsqu'elle revient dans l'estaminet, elle surprend son client la main dans le tiroir caisse. N'ayant pas le temps d'appeler au secours, elle se retrouve bâillonnée. Quelques instants après, elle perd connaissance, laissant le temps à son agresseur paniqué de s'enfuir par le jardin.
Aux enquêteurs de la brigade de Thiant, elle donne une description précise de son agresseur. Immédiatement des patrouilles parcourent les environs, Haspres est entouré par un cordon de police.
Hélas l'individu reste introuvable.
Vers 19h00, le frère de Mademoiselle Pature rentre au foyer et apprend le drame. Sa soeur se disant très souffrante est déjà couchée. Ne trouvant pas le sommeil, Monsieur Pature se couche vers 1h30 du matin.
Après une nuit bien agitée, Monsieur Pature lève et se rend immédiatement dans la chambre de sa soeur, et la découvre une nouvelle fois inerte et bâillonnée dans son lit !
Les autorités sont alertées. Le chef de la gendarmerie interroge Mademoiselle Pature qui déclare qu'après s'être couché : Cette nuit, je ne sais pas vers quelle heure, j'ai entendu du bruit dans ma chambre. Je me suis assise sur mon lit, j'ai vu un individu qui enjambait la fenêtre. Il a braqué un revolver en disant "Si tu bouges, je te tue !". L'homme a fouillé la chambre, vidé les tiroirs et s'est enfui par la fenêtre après avoir coupé des mèches de cheveux à la victime !
Les enquêteurs s'interroge sur ce mystérieux malfaiteur récidiviste. Les premières constations sont troublantes. Le frère dont la chambre est voisine, n'a strictement rien entendu. Sur le mur et sous la fenêtre, la gendarmerie ne relève aucune trace d'escalade. Quel est l'objet du larcin, un collier, des boucles d'oreilles ?
Le capitaine Pierron, chargé de l'enquête ne tergiverse pas et conclue rapidement à une mise en scène de Mademoiselle Pature. La victime persiste dans sa déclaration.
Quelques heures plus tard, poussée dans ses derniers retranchement Mademoiselle Pature lâche enfin ses aveux. J'étais si seule et malheureuse, l'absence de mon frère fait du tord à notre commerce, les clients se font rares et mon frère dépense beaucoup trop d'argent. J'ai voulu lui montrer les dangers de me laisser seule ici et le forcer à rester. C'est moi seule qui ai imaginé ces deux agressions.
Ce vaudeville se termina au palais de justice de Valenciennes.
» Le dimanche 12 décembre, une importante délégation de l'association des anciens cuirassiers du Nord se rend à Haspres afin de déposer sur la tombe d'Hector Cossart une plaquette souvenir en marbre. (SRC : L'égalité de Roubaix Tourcoing du 11/12/1933)
Sources utilisées :
- Archive de la commune d'Haspres